Voitures
Titre : "Un rassemblement agricole face au traité Mercosur : devant les grilles Audi à Laroiseau"
2024-11-18
Scène inédite se déroule lundi 18 novembre, vers midi, devant les grilles de la concession Audi. Une quarantaine d’agriculteurs du pays de Vannes se réunissent sous la bannière de la Confédération paysanne. Ils savourent une soupe paysanne en attendant, tandis qu’une vache patiente reste calme dans une remorque. Cette action a pour cible le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, qui doit être évoqué lors du G20 en Argentine.

Tagline : "Les agriculteurs se mobilisent contre un traité qui menace leur avenir"

Le Symbolisme de la Vache et de la Remorque

Julien Hamon, porte-parole de la Confédération paysanne du Morbihan, explique que les agriculteurs se sont rassemblés devant la concession Audi parce que le pays soutient le traité de libre-échange Mercosur. La vache dans sa remorque représente le symbole bétail contre les voitures. Cette action est un moyen pour les agriculteurs de montrer leur opposition à ce traité.

Les agriculteurs mobilisés, dont une majorité d’éleveurs, sont contre ce traité qui prévoit la suppression de droits de douane pour les importations de viandes bovines, miel et soja du Brésil et d’Argentine. Ils craignent que cela affecte leur trésorerie et leur modèle agricole.

Les Raisons de la Mefiance

Julien Hamon précise que la Confédération paysanne et ses adhérents sont méfiants à l’égard de ce traité pour trois raisons. D’abord, les normes sociales, environnementales et de production ne sont pas les mêmes dans les pays du Mercosur et en Europe. Ensuite, ceux qui vont profiter de ce traité sont les industriels et actionnaires européens et l’agrobusiness d’Amérique du Sud. Enfin, cela va tirer les prix du marché vers le bas, ce qui n’est pas sans impact sur la trésorerie des éleveurs.

Romain Conan, éleveur d’agneau bio basé à Elven, craint que ce traité empêche la garantie d’un revenu aux agriculteurs. Les prix des produits importés vont être en dessous du seuil de rentabilité pour l’élevage français, alors que lui vend le kilo d’agneau à 18 € en vente directe et 10 € en circuit long.

La Situation des Éleveurs

Mickele, éleveur de vaches laitières à Sarzeau, se veut solidaire de ses collègues. Même s’il n’élève pas de races à viandes mais à lait, il veut défendre les idées du modèle agricole. Il estime que cet accord va aggraver la situation, car il n’y a déjà plus d’installations. Et ceux qui veulent s’installer n’auront plus de visibilité en filière longue.

Selon lui, on est en train d’importer de la déforestation. Les pampas d’Argentine, qui étaient autrefois des terres de gauchos, sont devenues des champs de soja. C’est une situation qui les inquiète et qui les pousse à se mobiliser.

News JVTech « Elle fait le bruit d’un avion de ligne » : j’ai pu rouler en exclusivité dans la première voiture à hydrogène française
2024-11-18
J’ai enfin eu l’occasion de monter à bord de la première voiture à hydrogène française. C’était une expérience unique et irréelle, car cette voiture, symbole d’une ambition audacieuse, ne verra jamais le jour du grand public. L’entreprise Hopium avait promis de révolutionner le secteur automobile avec cette berline élégante et performante, alimentée par une pile à combustible à hydrogène novatrice. J’avais suivi avec intérêt les premiers pas de ce projet lors de sa présentation en grande pompe au mondial de l’auto 2022 à Paris.

Tagline : Découvrez l’expérience unique de la première voiture à hydrogène française

Une voiture d’exception

Le vendredi 15 novembre a marqué une date historique pour l’hydrogène français et européen. J’ai eu le privilège de monter à bord de l’Hopium Machina, qui était autrefois le fleuron de l’espoir français en matière de voiture particulière à hydrogène. L’expérience fut intense, quoique brève. Le ronronnement de la pile à combustible, loin du silence absolu parfois imaginé, était perceptible, amplifié par l’absence d’insonorisation du véhicule de test. Les 360 chevaux de la Machina se faisaient pleinement ressentir sur l’anneau de vitesse du circuit de Linas Monthléry, malgré le revêtement très fortement bosselé.

Malgré son impressionnante performance, l’Hopium Machina appartient désormais au passé. La stratégie de l’entreprise a changé radicalement. Exit le rêve de la voiture à hydrogène, place à la mobilité lourde. Hopium se concentre désormais sur le développement et la commercialisation de sa technologie de pile à combustible pour des applications dans le transport routier, maritime et aéronautique.

De la nostalgie dans l’air

Au final, c’était une sensation étrange, mélange d’exaltation face à la technologie et de goût d’inachevée face à un destin avorté. Lors de l’événement sur le circuit de Monthléry, même si la star était plus ou moins la Machina, il y avait à ses côtés la véritable star : la pile à combustible de 100 kW, cœur battant de la nouvelle stratégie d’Hopium. Son atout est sa légèreté et sa compacité face à la concurrence.

L’objectif affiché est clair : proposer une alternative crédible au diesel pour les véhicules lourds d’ici 2028-2030, grâce à un système composé d’unités de 100 kW, permettant de décupler les performances. Mais surtout d’être ultra adaptable et pouvoir convertir n’importe quelle voiture, avec un peu de place dans le compartiment moteur.

Un pari audacieux

L’avenir d’Hopium se dessine désormais loin des voitures particulières. La société se concentre sur des marchés de niche, comme le projet maritime K-Challenge, pour financer l’industrialisation de sa technologie. Elle recherche également un partenaire industriel majeur pour soutenir la construction d’une ligne d’assemblage automatisée sur son site de Saint-Bonnet-de-Mure, près de Lyon, en vue d’une production à grande échelle.

Rouler dans la Machina fut un privilège rare. Cette expérience m’a permis de toucher du doigt le potentiel de l’hydrogène dans le secteur automobile, mais aussi de constater l’évolution rapide et parfois impitoyable de ce marché. La Machina, symbole d’un rêve brisé, devient le porte-étendard d’une nouvelle ambition, celle d’une mobilité lourde décarbonée. Un pari audacieux, dont l’issue reste incertaine, mais l’hydrogène a certainement un rôle à jouer dans la transition énergétique.

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Le Triomphe de Xiaomi dans le Monde de l'Électromobilité
2024-11-18
Le succès de Xiaomi dans le domaine de la voiture électrique est une réalité incontestable. En un laps de temps de 230 jours, le seul modèle, la Xiaomi SU7, a dépassé les 100 000 exemplaires produits. Et le dirigeant de la marque ne pense pas à s'arrêter sur ses lauriers.

Le Défi et le Succès de Xiaomi

En fin de mars 2024, Xiaomi a lancé la commercialisation de son modèle SU7, avec l'objectif de livrer un peu plus de 75 000 voitures électriques la première année. Face à la ferveur des ventes, la marque a dû accélérer la montée en cadence de la production dans sa nouvelle usine. Cet été, le patron de Xiaomi, Lei Jun, espérait atteindre les 100 000 exemplaires fabriqués à la fin de l'année. Mais, comme pour les autres étapes, Xiaomi est en avance sur son calendrier. En fait, Xiaomi pourrait livrer environ 130 000 unités de sa berline électrique d'ici à la fin de l'année, selon Reuters du 18 novembre 2024. Ceci est un exploit remarquable, car il n'a fallu que 230 jours à Xiaomi pour produire 100 000 exemplaires de la SU7 qui ont tous été vendus. Même si la grande berline électrique s'offre à moins de 30 000 € en Chine, elle n'est pas accessible à tous. Un tel succès commercial pour une marque qui commence de zéro dans le domaine de la voiture électrique est exceptionnel.

Le Prix et la Production

Lorsque Lei Jun a dû décider du prix du modèle et estimer sa production pour l'année de lancement, il a pris des risques. Il a pris des décisions sur le tarif et sur un volume assez audacieux de 76 000 voitures pour 2024. Le chef d'entreprise semble avoir eu raison sur toute la ligne. Deux mois plus tard, à la fin mai, il a annoncé qu'il allait relever les objectifs de production à 100 000 exemplaires. Lei Jun voulait réduire l'attente de la livraison de ses SU7 pour éviter que les clients ne soient tentés de partir chez la concurrence. Durant l'été, il a une nouvelle fois remonté l'objectif à 120 000 unités, ce qui devrait être dépassé sans difficulté.

La Montée en Production

La montée en production est généralement une tâche ardue pour les jeunes marques. C'est souvent sur cette épreuve de la production en grand volume qu'elles peuvent se trouver en difficulté, que ce soit en raison de problèmes d'approvisionnement, d'équipements défectueux ou de la gestion des coûts de production. Des marques américaines, comme Lucid ou Rivian, sont en train de faire face à cette phase délicate. Initialement, la première phase de l'usine Xiaomi devait être en mesure de produire 12 500 exemplaires par mois. En octobre, 20 000 voitures sont sorties de la production, ce qui représente un taux d'utilisation record de 160 %. Xiaomi pourrait tenter de monter jusqu'à 24 000 unités par mois à la fin de l'année, soit 200 % des capacités prévues sur les lignes de production. Xiaomi est déjà en train de construire l'extension de son usine pour commencer la phase 2.

La Performance Comparée

On peut comparer le succès de Xiaomi à celui de Tesla. La Gigafactory allemande de Tesla a mis environ un an pour atteindre la cadence de l'usine Xiaomi (qui l'a atteinte en 8 mois). Pour donner un autre élément de comparaison, Xiaomi a livré presque autant de SU7 en Chine que Tesla n'a livré de Model Y en Europe durant la même période. Nous sommes en tout cas très loin du fonctionnement des usines européennes des principaux groupes européens, qui ont du mal à atteindre 50 % de leurs capacités.L'aventure de Xiaomi dans le domaine de la voiture électrique est vraiment passionnante. Un acteur qui sera certainement suivi dans notre newsletter hebdomadaire dédiée à la mobilité électrique. Alors, abonnez-vous, c'est gratuit.
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