Finances
La crise des subventions culturelles dans les Pays de la Loire
2024-12-10
Dans un contexte où la culture est souvent considérée comme un luxe, les Pays de la Loire vivent une période de grande préoccupation. Le comédien Camille de La Guillonnière déplore le choix politique de retirer la culture de la vie des citoyens. Son théâtre, le Théâtre régional des Pays de la Loire (TRPL), verra sa subvention régionale réduite de 16 % en 2025 et totalement supprimée en 2026.

« La Culture en Péril : Les Coupes Budgétaires dans les Pays de la Loire »

Le Théâtre régional des Pays de la Loire

Le directeur du TRPL, dont la troupe sillonne les villages de la région chaque été, a appris la nouvelle avec consternation. Si sa tournée de l'été 2025 n'est pas compromise, il craint une « réécriture totale » de son projet 2026. Peut-il encore toucher les émotions des spectateurs, qu'ils soient « nantis habitués des salles rouges » ou « ouvriers agricoles »?De nombreuses actions culturelles sont menées par ce théâtre. Il diffuse Molière, Hugo et des auteurs contemporains en milieu rural, permettant aux gens de découvrir la beauté de la littérature. Cependant, les coupes budgétaires menacent de mettre fin à ces activités.

Les Escales à Saint-Nazaire

À Saint-Nazaire, le directeur des Escales perd sa subvention régionale de 117 800 € dès 2025. « Cela semble peu, mais nous avons déjà fait beaucoup d'efforts pour limiter la part des subventions dans notre budget, confie Gérald Chabaud. À force, on devra augmenter le prix des billets et réduire nos ressources humaines. Les plus fragiles en feront les frais. »Ce théâtre et ce festival de musique sont des piliers de la culture locale. Ils offrent une opportunité aux gens de se réunir et de vivre des moments culturels. Mais la situation financière les met en péril.

L'Opéra national de Lorraine

L'Opéra national de Lorraine est un autre acteur important de la culture. Matthieu Dussouillez, son directeur, insiste sur la nécessité d'une création vivante pour nourrir l'action culturelle. « L'excellence artistique est le cœur du réacteur d'où rayonnent les propositions aux spectateurs plus éloignés. Sans projet fort pour le nourrir, le travail sur le territoire s'épuise. »Lorsque la part consacrée à la création et au développement artistiques s'amenuise, l'opéra subit également les conséquences. Il faut trouver des moyens de soutenir cette institution et de lui permettre de continuer de toucher les gens.

Les Conséquences économiques

Le secteur de la culture est fortement dépendant des subventions publiques. Françoise Benhamou, économiste de la culture, analyse que le modèle actuel ne permet pas facilement de dégager des profits. Les collectivités locales sont majoritairement responsables des subsides.En plus des coupes budgétaires, les coûts énergétiques et l'inflation aggravent la situation. Charlène Chivard, secrétaire générale de la compagnie Vélo Théâtre, décrit « une économie de bouts de ficelle. Nos charges augmentent, les budgets ne suivent pas. De nouvelles baisses, et nous devrions sans doute mettre la clé sous la porte ».Cependant, les fonds complémentaires ne peuvent pas se substituer au soutien public. Ils doivent être utilisés pour soutenir des projets précis et valorisants.

La Préoccupation collective

Les coupes budgétaires ont provoqué un vif émoi. Une manifestation a réuni près de 3 000 personnes sous les fenêtres de l'hôtel de région, à Nantes. De nouvelles actions sont prévues lors du vote du budget régional, qui devrait se tenir les 19 et 20 décembre.Tous les acteurs culturels doivent se montrer solidaire et trouver des solutions communes. Frédéric Bélier-Garcia préconise « inciter à davantage de solidarité entre les acteurs culturels et la mise en commun de leurs idées ».La culture est un élément essentiel de la société. Elle permet de nourrir l'esprit, de créer des liens et de donner un sens à la vie. Il est important de protéger cette ressource et de trouver des moyens de la soutenir.
Afigese 2024: Évaluation du patrimoine routier en 2021
2024-12-10
En 2021, le département du Rhône a lancé une évaluation fiabilisée du patrimoine routier. Cette initiative a attiré l'attention de l'Afigese, une association importante. Pierre Gaucher, chef de service « qualité comptable et performance » du département, se souvient que l'inventaire précédent était un simple empilement de dépenses de travaux sans valorisation des routes. L'exercice a consisté à dissocier les composants des routes et à ventiler le prix au kilomètre. C'est une avancée significative pour la gestion des infrastructures routières.

Tagline : Découvrez comment l'évaluation fiabilisée du patrimoine routier a révolutionné le département du Rhône.

Première Section : Les Composants des Routes

En 2021, lors de l'évaluation fiabilisée du patrimoine routier, les équipes ont commencé par dissocier les différents composants des routes. Cela a inclus le terrasse-ment, les équipements, les ponts et les murs de soutènement, ainsi que les revêtements de surface. Chaque composant a été évalué séparément, ce qui a permis une analyse plus précise des besoins de maintenance et de développement des routes. Par exemple, le terrasse-ment a été évalué en fonction de sa stabilité et de sa résistance aux intempéries. Les équipements ont été examinés pour s'assurer de leur état de fonctionnement et de leur conformité aux normes. Les ponts et les murs de soutènement ont été évalués pour identifier les éventuelles détériorations et prendre des mesures de prévention. Enfin, les revêtements de surface ont été évalués pour déterminer leur état de conservation et leur durée de vie.

Cette dissociation des composants a permis de ventiler le prix au kilomètre de chaque composant. Le prix a été défini sur la base d'un équipement-étalon et de la déviation par rapport à cet équipement. Cela a permis de mieux comprendre les coûts associés à chaque composant et de planifier les travaux de maintenance et de développement de manière plus efficace. Par exemple, si un pont a une déviation importante par rapport à l'équipement-étalon, il peut nécessiter des travaux de réfection plus importants et coûteux. En revanche, si un revêtement de surface est en bon état, il peut être maintenu plus longtemps sans nécessiter de travaux de remplacement.

Deuxième Section : L'Impact sur la Gestion des Infrastructures

L'évaluation fiabilisée du patrimoine routier a eu un impact significatif sur la gestion des infrastructures routières du département du Rhône. Grâce à cette évaluation, les responsables de la gestion des infrastructures peuvent maintenant mieux comprendre les besoins de maintenance et de développement des routes. Ils peuvent planifier les travaux de manière plus efficace et prioritaire, en fonction des besoins des usagers et des contraintes budgétaires. Par exemple, si un tronçon de route a un taux élevé de détérioration, il peut être prioritaire pour les travaux de réfection. Si un autre tronçon de route est en bon état, il peut être maintenu plus longtemps sans nécessiter de travaux de remplacement.

Cette évaluation a également permis de mieux gérer les coûts associés aux travaux de maintenance et de développement des routes. En dissociant les composants des routes et en ventilant le prix au kilomètre, les responsables de la gestion des infrastructures peuvent mieux comprendre les coûts associés à chaque composant et planifier les travaux de manière plus efficace. Ils peuvent également identifier les possibilités de rationalisation des coûts et de trouver des solutions de coût-efficacité.

Troisième Section : Le Rôle de l'Afigese

L'Afigese, l'Association finances, gestion et évaluation des collectivités territoriales, a joué un rôle important dans l'évaluation fiabilisée du patrimoine routier. L'association a fourni des expertise et des ressources pour l'évaluation et a collaboré avec les responsables du département du Rhône pour assurer la fiabilité de l'évaluation. Elle a également aidé les responsables de la gestion des infrastructures à comprendre les résultats de l'évaluation et à planifier les travaux de manière plus efficace.

Grâce à la collaboration avec l'Afigese, le département du Rhône a pu améliorer la qualité de l'évaluation et la fiabilité des résultats. L'association a apporté une expertise extérieure et une perspective différente, ce qui a permis de voir les choses sous un autre angle. Elle a également aidé les responsables de la gestion des infrastructures à identifier les possibilités de développement et d'amélioration des infrastructures routières.

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Le budget 2025 de la Bretagne et l'augmentation de la taxe sur la carte grise
2024-12-10
Les élus de la Région Bretagne se réunissent pour examiner le budget 2025. Ce budget, qui pourrait être amendé en fonction de la future loi de finances, est présenté comme "réaliste" par Stéphane Perrin-Sarzier, le vice-président en charge des finances. Il explique que le budget a été construit en fonction des priorités politiques des élus et que la région est en bonne santé financière. Cependant, il faut tenir compte des événements nationaux, car le projet de loi de finances initial annonçait de lourdes pertes de recettes pour la Bretagne. En mars, des corrections seront faites au budget, et certains domaines seront sanctuarisés, comme le sport, la culture et les langues de Bretagne. L'élu souligne l'importance de ces domaines pour l'âme de la région. De plus, la Région Bretagne attend que l'État tienne ses engagements, notamment dans le cadre des contrats État-région. Sur la question des recettes, le vice-président propose d'augmenter la taxe sur la carte grise, car les régions n'ont plus d'autonomie fiscale.

Le Budget 2025 : Un Enjeu Politique

Les élus de la Région Bretagne se réunissent en session plénière pour traiter le budget 2025. C'est un moment crucial où ils doivent décider de l'allocation des ressources pour les différents domaines. Le budget est conçu en fonction des priorités politiques des électeurs, et il doit répondre aux besoins de la région. Stéphane Perrin-Sarzier souligne que le budget est "réaliste" en s'appuyant sur la bonne santé financière de la région. Cependant, les événements nationaux peuvent avoir un impact significatif sur les recettes, comme le projet de loi de finances initial qui annonçait de lourdes pertes pour la Bretagne.Les corrections à apporter au budget en mars seront importantes pour adapter le budget aux réalités actuelles. Certains domaines seront sanctuarisés, ce qui signifie qu'ils ne subiront pas de diminution de budget. Le sport, la culture et les langues de Bretagne sont des domaines prioritaires pour la région, car ils représentent l'âme de la Bretagne et favorisent le lien social.

Les Engagements de la Région Bretagne

La Région Bretagne a pris des engagements envers certains domaines, comme le sport, la culture et les langues de Bretagne. Ces engagements sont une marque de l'engagement de la région envers son identité et sa culture. L'élu explique que ces domaines sont vitaux pour la vie sociale et culturelle des territoires de la région. En outre, la Région Bretagne attend que l'État tienne ses engagements dans les contrats État-région. Ces contrats financent de nombreuses infrastructures, telles que le rail, la RN164 et les bâtiments universitaires. La question cruciale est de savoir si l'État sera en mesure de respecter ces engagements en 2025.

La Question des Recettes

La question des recettes est une préoccupation majeure pour la Région Bretagne. En l'absence d'autonomie fiscale, les régions ne disposent que d'un seul impôt, la taxe sur la carte grise. Pour compenser les pertes de recettes, le vice-président propose d'augmenter cette taxe. Actuellement, la taxe est de 55 euros pour le cheval vapeur, et il est proposé de la mettre au maximum à 60 euros. Bien que ce soit une mesure difficile, il n'y a pas d'autres possibilités pour les régions en termes de recettes.
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