La situation financière en Martinique est complexe. La friabilité de la situation politique à Paris et le ralentissement de l’activité économique ont des répercussions directes sur la collectivité territoriale. Arnaud René-Corail souligne les difficultés de boucler le budget en 2025 en raison des sommes dues par l’État pour le RSA. Cette situation a conduit la collectivité à lancer une action en justice pour recouvrer 150 millions d’euros. En même temps, la CTM doit trouver des fonds pour investir et soutenir les communes et les établissements publics. Cela nécessite des emprunts et crée des tensions sur le budget. La perte prévisionnelle de 30 millions d’euros aggrave la situation et met en péril les engagements de la collectivité.
La CTM, en tant que premier contributeur des dépenses publiques, a un rôle crucial. Son budget de 1,7 milliard d’euros a un impact significatif sur le circuit financier. Sa capacité à maintenir les investissements et couvrir les dépenses obligatoires est mise à rude épreuve. Le manque d’injection d’argent par la CTM a des conséquences sur d’autres collectivités, entreprises et familles. C’est une situation précaire qui nécessite une attention particulière.
L’incertitude sur le vote du budget de l’État est une source de préoccupation pour la Martinique. Michel Barnier risque de se trouver en difficulté si son budget n’est pas validé. Un État désargenté a des répercussions sur les territoires d’outre-mer, comme la Martinique, qui dépendent fortement des transferts publics. Les départements réclament également les crédits pour payer le RSA, ce qui aggrave la situation. Nous attendons avec impatience le sort du projet de budget le 2 décembre prochain. Si la motion de censure est adoptée, le gouvernement tombe et le budget 2025 n’est pas validé. Cela aurait des conséquences importantes pour la Martinique et pour les autres territoires d’outre-mer.
La dépendance structurelle de nos économies à l’État nous expose à l’incertitude. 2025 semble être une année difficile, mais il reste possible de voir un retournement positif de la conjoncture. L’économie n’étant pas une science exacte, nous devons être prêts à faire face aux défis et à trouver des solutions pour maintenir la stabilité financière de nos territoires.
Les territoires d’outre-mer, tels que la Martinique, sont fortement dépendants des transferts publics, subventions et aides exceptionnelles. Un État désargenté aggrave cette situation et alourdit le climat social électrique. En Nouvelle-Calédonie, en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique, les manque de liquidités ont des répercussions sur la vie quotidienne des habitants. L’économiste Jean-Marie Nol souligne la fragilité de nos économies et la nécessité de trouver des solutions pour réduire cette dépendance. C’est un défi important que nous devons relever pour assurer la viabilité financière de nos territoires.
La situation actuelle est précaire, mais il reste possible de voir un changement positif. Nous devons travailler ensemble pour trouver des moyens de maintenir la stabilité financière et de promouvoir la croissance économique. Les territoires d’outre-mer ont un potentiel important, et nous devons le développer pour faire face aux défis de l’avenir.
Il est important de comprendre que cette réjection a des conséquences importantes pour le pays. Les citoyens attendent que les décideurs trouvent des solutions équitables et durables pour le financement des projets essentiels.
Cependant, les premières discussions ont révélé des divergences inattendues, suscitant la déception du gouvernement. Les sénateurs semblent prêts à défendre leurs propres priorités, ce qui complique la tâche de l’exécutif pour obtenir un consensus. Cette situation souligne les défis politiques auxquels le gouvernement est confronté pour faire adopter son budget dans un contexte législatif tendu.
Il est crucial que les décideurs prennent en compte ces critiques et trouvent des solutions pour améliorer la cohérence de l’impôt et encourager un développement économique sain.
Malgré le fait que les débats budgétaires ne soient pas encore terminés, il est évident que les orientations générales tendent à attribuer à la fonction publique des responsabilités excessives et à la cibler pour de nouvelles mesures intolérables. Depuis un peu plus de 15 ans, nous avons vu des coupes budgétaires et des suppressions d’emplois qui ont touché notre ministère, avec plus de 35 000 postes perdus. Or, cela s’est ajouté à une offensive contre la Fonction Publique, qui semble considérée comme un cible idéale.
Cette offensive repose sur des constatations erronées ou au moins tronquées. Par exemple, le gouvernement veut imposer le déremboursement partiel des arrêts maladie, ajouter deux nouveaux jours de carence et supprimer la Gipa pour 2024 et 2025. Toute cette politique s’appuie sur des comparaisons public / privé fallacieuses, ce qui masque les réalités et les besoins spécifiques de la fonction publique.
Mélangeant absentéisme et maladie, le gouvernement semble vouloir imposer des mesures qui touchent directement la santé et la prise en charge des agents. Cette approche est particulièrement détestable car elle met en péril la santé des fonctionnaires et leur capacité à travailler efficacement. En effet, les agents sont confrontés à une situation où ils doivent choisir entre prendre soin de leur santé ou se conformer aux exigences du gouvernement.
À l’heure où les périls et les défis sont nombreux, il est crucial que nous nous mobilisions ensemble. Diviser les salariés et les fonctionnaires n’est pas la solution. Nous devons travailler ensemble pour défendre nos intérêts et trouver des solutions durables.
Pour le ministre de la fonction publique, le pouvoir d’achat des fonctionnaires n’est considéré que comme une variable d’ajustement. Cependant, nous pensons que les fonctionnaires ont un rôle important à jouer dans la société et que leur contribution doit être valorisée. La journée de grève le 5 décembre est un moyen pour nous de faire entendre notre voix et de demander des choix différents.
Tous et toutes devons participer à cette mobilisation. Nous devons montrer notre solidarité et notre détermination pour défendre nos droits et nos intérêts. C’est une occasion unique de faire valoir notre importance et de demander des réformes justes et équitables.