Finances
Comment fonctionne la loi de finances spéciale pour le budget 2025?
2024-12-04
Ce pourrait bien être une étape cruciale dans la gestion budgétaire de l’année 2025. En cas de situations critiques, telles que la censure du gouvernement Barnier et une nouvelle période de transition, le déroulement du projet de loi de finances pourrait être fortement mis en péril. Il y a une menace sérieuse sur le calendrier budgétaire et la promulgation du budget à l’horizon 2025. La loi organique relative aux lois de finances (LOLF), datant de 2001, a prévu un mécanisme pour faire face à de telles situations.

Le Grand Principe Constitutionnel

Le principe fondamental se trouve à l’article 47 de notre Constitution. Pour les détails de cette procédure, il faut se référer à une disposition de la loi organique de 2001, qui n’a jamais été mise en œuvre depuis sa promulgation. Dans le cas où un nouveau projet de loi de finances est déposé, le nouveau gouvernement pourrait demander un vote séparé sur la première partie du projet – le volet des recettes – avant le 11 décembre. Après cette date, il dépose un projet de loi spécial, avant le 19 décembre.

Cette disposition est d’une importance capitale. Elle permet de garantir la continuité budgétaire dans des situations difficiles. En effet, en cas de perturbations, il est essentiel de pouvoir maintenir les flux budgétaires et de ne pas mettre en péril les services publics. La loi organique a été conçue pour répondre à de telles éventualités et est une garantie pour l’avenir budgétaire.

La Constitution nous fournit un cadre solide pour gérer les situations budgétaires complexes. Elle permet de prendre des décisions rationnelles et de garantir la stabilité financière de l’État. Cette disposition est un élément clé dans la gestion budgétaire et nous permet de faire face aux défis qui se posent.

Le Texte pour « Continuer à Percevoir les Impôts Existants »

Ce texte a pour but d’autoriser l’État « à continuer à percevoir les impôts existants jusqu’au vote de la loi de finances de l’année ». Après avoir obtenu l’autorisation du Parlement, l’exécutif peut prendre des décrets « pour poursuivre l’exécution des services publics dans les conditions qui ont été approuvées l’année précédente ». Les montants des crédits ouverts « ne peuvent excéder le montant des crédits ouverts par la dernière loi de finances de l’année ».

Cette disposition est extrêmement importante dans les moments de crise budgétaire. Elle permet de garantir la continuité des recettes fiscales et de ne pas interrompre les activités des services publics. En continuant à percevoir les impôts, l’État peut maintenir sa capacité de financer les activités essentielles.

La loi a été adoptée en catastrophe en 1979, après la censure par le Conseil constitutionnel de la loi de finances pour 1980. Elle a été validée par les Sages, en raison de la « continuité de la vie nationale ». Cette histoire montre l’importance de cette disposition et de sa mise en œuvre dans les moments difficiles.

La Controverse Politique sur le Barème de l’Impôt sur le Revenu

Ces dernières heures, une controverse politique intense s’est dégagée entre les oppositions et les forces du bloc central sur le barème de l’impôt sur le revenu. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ainsi que Jean-Philippe Tanguy, député RN membre de la commission des finances, ont affirmé la possibilité de réindexer sur l’inflation les tranches de l’impôt sur le revenu dans la loi spéciale.

Cette question est extrêmement importante pour les citoyens. L’impôt sur le revenu est un élément clé de la fiscalité et son barème a un impact direct sur les revenus des citoyens. La réindexation sur l’inflation est une manière de garantir la justesse du barème et de ne pas le dégrader en fonction de l’inflation.

Malheureusement, l’exemple de 1979 n’est plus applicable en 2024 puisque la LOLF n’existait pas à l’époque. Les amendements sur le barème de l’impôt sur le revenu déposés en décembre 1979 ont été rejetés et ne correspondent pas à une réindexation sur l’inflation. Il est donc nécessaire de trouver des solutions adaptées à la situation actuelle.

Les Limites de l’Amendement sur une Loi Spéciale

Seul le gouvernement pourrait théoriquement déposer un amendement allant dans le sens d’une indexation du barème, selon Jean-Pierre Camby dans la Revue politique et parlementaire. Cependant, cette revalorisation « excède le champ de la loi spéciale prévue à l’article 45 de la LOLF ».

Cette limitation est un défi pour la gestion budgétaire. Il est important de trouver des moyens de garantir la justesse du barème de l’impôt sur le revenu tout en respectant les règles constitutionnelles. La loi spéciale est un dispositif transitoire et il est nécessaire de trouver des solutions durables.

Mathieu Carpentier, professeur de droit public à l’université Toulouse 1 Capitole, explique que « réindexer le barème de l’impôt est une disposition fiscale permanente, ça n’a pas de lien avec l’autorisation de lever l’impôt que prévoit le projet de loi spécial, et qui vaut uniquement pour un an ». Cette explication souligne la complexité de la situation et la nécessité de trouver des solutions adaptées.

Budget 2025 : Le fonctionnement de la loi de finances spéciale
2024-12-04
Ce pourrait bien être une étape cruciale dans la gestion budgétaire pour l’année 2025. En cas de certaines situations, comme la censure du gouvernement Barnier et une nouvelle période de transition, le projet de loi de finances pourrait être fortement mis en péril. Il y a une menace sérieuse sur le calendrier budgétaire et la promulgation du budget au 1er janvier.

Le Grand Principe et la LOFL

Le grand principe se trouve à l’article 47 de notre Constitution. Pour les détails de la procédure, il faut se référer à la loi organique de 2001, qui n’a jamais été appliquée depuis sa promulgation. Dans un cas où un nouveau projet de loi de finances est déposé, le nouveau gouvernement pourrait demander un vote séparé sur la première partie – le volet recettes – avant le 11 décembre. Après, il dépose un projet de loi spécial avant le 19 décembre.

La loi organique relative aux lois de finances (LOLF), datant de 2001, a prévu un outil pour gérer des situations comme celle-ci. C’est une disposition importante qui nous aide à comprendre les enjeux budgétaires.

Cette loi a joué un rôle crucial dans le passé et continue de l’être. Elle nous permet de préparer les pistes pour des situations difficiles.

Le Texte pour « Continuer à Percevoir les Impôts »

Ce texte a pour but d’autoriser l’exécutif à continuer à percevoir les impôts existants jusqu’au vote de la loi de finances de l’année. Après avoir obtenu l’autorisation du Parlement, l’exécutif peut prendre des décrets pour poursuivre l’exécution des services publics. Les montants des crédits ne peuvent excéder ceux de la dernière loi de finances de l’année.

Cet aspect est crucial pour assurer la continuité des services publics et la gestion des finances.

Il s’agit d’une disposition importante qui a une incidence directe sur la gestion budgétaire et la vie quotidienne.

La Controverse Politique sur le Barème de l’Impôt sur le Revenu

Ces dernières heures, une controverse politique s’est ouverte entre les oppositions et les forces du bloc central sur le barème de l’impôt sur le revenu. Le président du Rassemblement national et un député RN ont affirmé la possibilité de réindexer sur l’inflation les tranches de l’impôt. Cependant, l’exemple de 1979 n’est plus applicable en 2024 car la LOLF n’existait pas à l’époque.

Cette controverse montre les enjeux politiques et budgétaires liés à la révision du barème de l’impôt.

Il est important de trouver des solutions équitables et viables pour gérer les impôts.

Les Limites de l’Amendement sur une Loi Spéciale

Seul le gouvernement pourrait théoriquement déposer un amendement allant dans le sens d’une indexation du barème, mais cela excède le champ de la loi spéciale prévue à l’article 45 de la LOLF. D’autres spécialistes de droit constitutionnel estiment également que réindexer le barème est une disposition fiscale permanente et n’a pas de lien avec l’autorisation de lever l’impôt.

Cette situation pose des défis pour la gestion budgétaire et la législation.

Il est nécessaire de trouver des solutions qui respectent les règles constitutionnelles et les enjeux budgétaires.

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VRAI OU FAUX : Augmentation des impôts de 18 millions de Français sans adoption du budget?
2024-12-04
Dans son interview télévisé ce mardi, Michel Barnier a fortement affirmé que “18 millions” de Français “verront leur impôt sur le revenu augmenter” si le budget 2025 n’est pas adopté. Cette affirmation a suscité de nombreuses interrogations.

Le Cas de la Censure du Gouvernement

Lorsque le gouvernement de Michel Barnier est censuré, le vote de la loi de finances 2025 est mis en péril. Comme le Premier ministre l’a réaffirmé ce mardi 3 décembre sur France 2 et TF1, “près de 18 millions de Français verront alors leur impôt sur le revenu augmenter” si ce budget n’est pas adopté. C’est une situation qui a des répercussions importantes sur la population.De plus, “d’autres en paieront pour la première fois parce qu’on n’aura pas pu inscrire dans la loi de finance la réindexation qui est prévue, que j’ai prévue pour le barème des tranches d’impôts”, a précisé Michel Barnier. Cette absence de réindexation a des conséquences significatives sur les ménages.

Le Vote d’une Loi Spéciale

En cas de censure, une loi spéciale est prévue pour assurer la continuité budgétaire du pays. Elle permet de reconduire, à l’identique, la loi de finances de l’année précédente. Ainsi, l’État peut continuer de prélever des recettes, mais le barème de l’impôt sur le revenu ne bénéficie pas de l’indexation annuelle sur l’inflation.Par exemple, les économistes ont calculé les conséquences d’un gel du barème de l’impôt sur le revenu en 2025. Selon une étude de l’OFCE parue en octobre dernier, “au total ce sont 17,6 millions de ménages qui verraient leur impôt sur le revenu augmenter par rapport à une situation d’indexation sur l’inflation”. En outre, “près de 380 000 ménages deviendraient imposables au titre de l’impôt sur le revenu alors qu’ils en seraient exonérés si l’indexation du barème sur l’inflation était pratiquée”.

Le Précédent de 1979

La France a déjà vécu une situation budgétaire similaire à celle actuelle. C’était à la fin de l’année 1979, lorsque le Conseil constitutionnel a censuré la loi de finance pour l’année suivante. C’est à ce moment-là que, pour la première fois, une loi spéciale a permis de reporter le budget à l’identique en attendant le vote d’une nouvelle loi de finance. Un amendement à cette loi avait permis d’indexer les barèmes de l’impôt sur l’inflation. Cette expérience historique montre que les situations similaires se sont déjà produites et que des solutions ont été trouvées.

Le Temps d’Application Limité

La reconduction du budget de 2024 ne peut être que temporaire. Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a rappelé ce mercredi 4 décembre que Michel Barnier “ment”. Selon lui, “c’est un texte qui vise à s’appliquer un mois, six semaines au maximum, avant de discuter d’un budget. Il n’est pas prévu que le budget 2024 s’applique en 2025 mais juste qu’il permette de passer la fin de l’année donc arrêtons de faire peur. Ce n’est pas bien de jouer aux alarmistes et de dire que c’est le chaos économique”. Cette affirmation met en lumière la nature temporaire de la situation et la nécessité de ne pas s’exciter trop.
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