De 2005 à 2008, l'Etat grec a doublement ses emprunts auprès des banques, atteignant 160 milliards $. En 2008, la déclaration de faillite de Lehman Brothers a eu un impact sur la Grèce. En 2009, le gouvernement a admis que les comptes étaient maquillés et le déficit a atteint 12,7% du PIB. La Commission européenne a alors lancé une procédure pour déficit excessif. Fitch a dégradé la note de la dette et S&P a suivi. En 2010, la Grèce a subi des attaques des marchés financiers et a passé sous surveillance. Un plan d'aide a été proposé avec le FMI et d'autres institutions. En 2011, de nouvelles mesures de rigueur ont été prises et Moody's a passé la note de la Grèce en baisse. En 2012, un plan de rigueur a été annoncé et la dette des banques privées a été effacée. En 2014, la Grèce est revenue sur les marchés financiers. En 2015, Syriza est arrivé au pouvoir et a tenté de renégocier le plan d'aide, mais un référendum a donné un « non ». En 2016, un allègement de la dette a été obtenu.
Les années suivantes ont vu la Grèce continuer de s'efforcer de se redresser. Les économies directes ont été importantes, avec des réductions des salaires des fonctionnaires, une augmentation du temps de travail légal et des plafonds sur les dépenses de santé et de la protection sociale. Les privatisations ont également joué un rôle important, avec la vente de nombreux services et entreprises publiques. La réforme Kallikratis a permis de faire des économies d'échelle et de restructurer les subdivisions territoriales. Enfin, le remboursement prématuré du prêt du FMI a montré la solvabilité de la Grèce.
Les trois années 2011 ont été marquées par des coupes budgétaires importantes et un ralentissement de la dette. Un deuxième plan de sauvetage a été annoncé en 2012, avec une aide de 130 milliards d'euros et l'effacement de la dette privée. Mais en 2015, la gauche radicale avec Syriza a tenté de renégocier la dette, ce qui a causé des tensions. Un troisième plan d'aide a finalement été accepté en 2015.
Malgré ces efforts, le chômage reste un problème, avec un taux de plus de 10% et un pic de 27,8% en 2013. La Grèce continue de s'efforcer de trouver des solutions pour réduire le chômage et stimuler l'économie.
L'Etat grec a privatisé de nombreux services et entreprises publiques, tels que les principaux ports maritimes, les aéroports secondaires, la compagnie nationale d'énergie, les entreprises de transport et les banques. Ces privatisations ont apporté des recettes et ont permis de réduire les dépenses publiques.
La création d'une agence spéciale, Taiped, a aidé à gérer ces processus de libéralisation. Depuis 2015, des membres observateurs du CA sont nommés par l'Eurozone et la Commission européenne. L'agence est également chargée de privatiser des autoroutes et d'autres entreprises.
Depuis 2010, la Grèce a pensé à faire des économies d'échelle en fusionnant des écoles et en réformant les subdivisions territoriales. La réforme Kallikratis a permis de passer de 1,034 communes à 370, de 54 nomes à 74 districts et de 13 périphéries à 7 diocèses décentralisées. Le nombre d'élus payés a diminué de moitié et 60% des salaires ont été économisés. Les élections municipales ont également changé de fréquence.
Cette réforme a permis d'améliorer l'efficacité de la fonction publique et de réduire les dépenses publiques.
Même si l'échéance du remboursement du prêt du FMI était en 2024, la Grèce l'a déjà effectué en 2022. Elle a réussi à convaincre le FESF et le mécanisme européen de stabilité de la solvabilité de ses finances. La Grèce a également retrouvé une bonne note de notation, passant de C en 2013 à Ba1 en 2023.