Dans un débat passionné, Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l’Économie et des Finances, a lancé des accusations sévères contre certaines politiques économiques. Il affirme que la "retraite à 60 ans d’avoir été fatale", tout comme le passage aux 35 heures et "les embauches massives" des fonctionnaires ont eu des conséquences néfastes pour l’économie française.Le Débat Public et les Masques Tombés
Bruno Le Maire, largement mis sur la sellette par une commission d’enquête, s’est exprimé devant les députés ce jeudi 12 décembre. "Le débat sur le budget 2025 et la motion de censure ont fait tomber les masques", a-t-il affirmé. Il estime que l’Assemblée nationale ne veut pas réduire la dette et que l’AN a perdu le sens des réalités économiques.
Dans un échange vif avec le président de la Commission des finances, Eric Coquerel, les échanges se sont tendus. "Qui êtes-vous pour juger?", s’est-il exclamé. "Vous ne voyez la réalité que d’un côté", a-t-il abondé. Il a rappelé que n’intervenait "à aucun moment sur l’évaluation des recettes fiscales" et que les services font l’évaluation du rendement des recettes.
Il a également souligné que les prévisions de croissance ont été validées par le Haut conseil des finances publiques. Concernant le renversement du gouvernement Barnier, il considère que l’adoption de la motion de censure risque de porter un coup à l’économie française, craignant que cette situation "instable" ne creuse le déficit déjà élevé de 6,1 % du PIB.
Les Erreurs de Politique Économique
Selon Bruno Lemaire, les erreurs de politique économique se paient cher. Il accuse "la retraite à 60 ans fatale, le passage aux 35 heures fatale, les embauches massives de fonctionnaires fatale et la multiplication des échelons administratifs". "Nous avons financé à crédit les promesses de tous ceux qui refusent les réalités économiques", a-t-il dénoncé. "Nous continuerons de financer à crédit notre modèle si nous revenons sur la réforme des retraites et si vous redistribuez toujours plus nos richesses nouvelles".
Il a avancé que des décisions d’économies drastiques, rapides et impopulaires ont été prises pour tenir les comptes. Il a évoqué les "annulations de crédits", la "sortie du bouclier tarifaire sur l’électricité" ou encore le doublement de la franchise sur les médicaments. "Ces 25 milliards d’euros auront été au bout du compte les seules économies de 2024", lâche-t-il.