Lors de l’audiition, Bruno Le Maire a mis en avant son discours offensif. Il a dénoncé “l’hypocrisie” de l’Assemblée nationale, affirmant que le débat sur le budget 2025 et la motion de censure ont fait tomber les masques. “Le débat n’a jamais véritablement porté sur le redressement des comptes de la Nation. Où ont été proposées et documentées des économies durables? Nulle part”, s’est-il agité.
Face aux députés de la commission d’enquête, il a lancé des critiques virulentes. “Vous venez de voter 60 milliards de dépenses supplémentaires dans le budget 2025 et plus de 400 milliards de dépenses supplémentaires dans le budget 2024, et maintenant vous dites vouloir rétablir les comptes publics? C’est de l’hypocrisie!”, a-t-il déclaré.
Bruno Le Maire a également abordé le sujet de la révalorisation des retraites. “Vous vous précipitez au 20h pour annoncer que les retraites seront revalorisées, mais vous dites également vouloir réduire le poids de la dette? C’est une contradiction flagrante!”, a-t-il déploré.
Il a regretté le spectacle des invectives et des menaces verbales lors des séances publiques au palais Bourbon. “Cette année, nous avons dû prendre des décisions d’économies drastiques pour tenir les comptes. Mais vous les avez écartées d’un revers de la main. Qui êtes-vous pour juger?”, s’est-il interrogé.
Il a énuméré les mesures d’économies prises en 2024, telles que les annulations de crédits, la sortie du bouclier tarifaire sur l’électricité, le doublement de la franchise sur les médicaments et la taxation des rachats d’action. “Ces 25 milliards d’euros ont été les seules économies de l’année, mais vous les avez rejetées. Allez-vous maintenant revenir sur ces décisions?”, a-t-il demandé.
Bruno Le Maire a affirmé que l’Assemblée nationale ne veut pas réduire les dépenses publiques, la dette ou proposer de plans sérieux de rétablissement des comptes publics. “Elle a perdu le sens de réalités économiques et budgétaires. C’est une situation intenable”, a-t-il conclu.
Dans un échange vif avec le président de la Commission des finances, Eric Coquerel, les échanges se sont tendus. "Qui êtes-vous pour juger?", s’est-il exclamé. "Vous ne voyez la réalité que d’un côté", a-t-il abondé. Il a rappelé que n’intervenait "à aucun moment sur l’évaluation des recettes fiscales" et que les services font l’évaluation du rendement des recettes.
Il a également souligné que les prévisions de croissance ont été validées par le Haut conseil des finances publiques. Concernant le renversement du gouvernement Barnier, il considère que l’adoption de la motion de censure risque de porter un coup à l’économie française, craignant que cette situation "instable" ne creuse le déficit déjà élevé de 6,1 % du PIB.
Il a avancé que des décisions d’économies drastiques, rapides et impopulaires ont été prises pour tenir les comptes. Il a évoqué les "annulations de crédits", la "sortie du bouclier tarifaire sur l’électricité" ou encore le doublement de la franchise sur les médicaments. "Ces 25 milliards d’euros auront été au bout du compte les seules économies de 2024", lâche-t-il.