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Assassinat de Samuel Paty : les dix jours où tout a basculé avant la mort du professeur
2024-11-03
Après que Samuel Paty a donné son cours sur la liberté de la presse, où il a présenté une des caricatures de Mahomet publiées par "Charlie Hebdo", le collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine a été le théâtre d'une véritable campagne de cyberharcèlement. Cet événement a malheureusement alimenté le projet criminel d'Abdoullakh Anzorov.

Une leçon sur la liberté d'expression qui tourne au cauchemar

Un cours sur la liberté de la presse

Le 5 octobre 2020, devant sa classe de 4e 5, Samuel Paty a donné son cours intitulé "Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie". Ce cours présentait deux visions de la liberté d'expression : l'une consistant à publier les caricatures de Mahomet, l'autre envisageant des limites à cette liberté. Le professeur n'a pas donné son avis personnel, mais a illustré son propos en montrant l'un des dessins controversés.

Une réaction épidermique

Selon l'assistante de vie scolaire présente lors du cours, Samuel Paty a pris soin de prévenir les élèves qu'il allait aborder ce sujet sensible, et leur a proposé de sortir de la classe s'ils le souhaitaient pour ne pas être choqués. Cependant, certains élèves se sont offusqués de ce cours, que le professeur donnait pourtant depuis quatre ans.

Une plainte et des menaces

Le 6 octobre, une mère d'élève a appelé la principale pour se plaindre que le professeur aurait "demandé aux musulmans de se signaler". Samuel Paty a précisé s'être adressé à l'ensemble de la classe. La principale lui a alors demandé de s'excuser auprès de la mère, ce qu'il a fait. Mais le 7 octobre, le père de Leïla, une élève de 4e 4, a commencé à mobiliser son entourage contre le professeur, l'accusant d'avoir "montré le prophète nu" et d'avoir "demandé aux musulmans de quitter la classe". Il a même porté plainte pour "diffusion d'image pédopornographique à un mineur".

Une escalade inquiétante

Les jours suivants, la situation n'a fait que s'aggraver. Le père de Leïla a été rejoint par Abdelhakim Sefrioui, du Collectif Cheikh Yassine, qui a diffusé des vidéos appelant à la mobilisation contre Samuel Paty. Des menaces ont même été proférées sur le répondeur du collège. Face à cette situation tendue, des professeurs ont menacé d'exercer leur droit de retrait, et Samuel Paty a fait part de son inquiétude face à une "vidéo avec son nom" circulant sur Internet.

Une enquête et des plaintes

Le 13 octobre, Samuel Paty et la principale ont porté plainte, le professeur expliquant que Leïla n'avait en réalité jamais assisté à son cours. Le 14 octobre, Leïla et son père ne se sont pas présentés à leur convocation au commissariat. Malgré ces démarches, l'enseignant a continué à subir un harcèlement constant, jusqu'à ce tragique dénouement.
Netanyahu à la frontière avec le Liban, raids intenses sur les fiefs du Hezbollah : Actualités
2024-11-03
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu dimanche à la frontière avec le Liban, où son armée a intensifié ses frappes meurtrières sur des fiefs du Hezbollah libanais pro-iranien, son ennemi juré. Parallèlement, Israël poursuit sa guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par une attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Une escalade des tensions sur deux fronts stratégiques

Offensive israélienne au Liban

Depuis le 23 septembre, les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes contre les fiefs du Hezbollah au Liban, disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières et empêcher les tirs de roquettes pour permettre le retour de 60.000 déplacés dans le nord d'Israël. Ces frappes ont notamment touché les villes de Tyr, Tebnine, Haret Saïda et Ghaziyeh, faisant au moins trois morts. Un hôpital public à Tebnine a également été endommagé, risquant d'être hors-service. À Khiam, près de la frontière, des combats acharnés opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes, engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban. Israël affirme avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah lors de ces affrontements.Dans l'est du Liban, Israël a lancé un nouvel appel à évacuer notamment le village de Douris, situé à quelques kilomètres au sud de la ville millénaire de Baalbeck. Des frappes ont ensuite visé cette région, détruisant notamment un café-restaurant.Au moins 1.930 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Dimanche, le Premier ministre Netanyahu s'est rendu à la frontière libanaise, sa dernière visite remontant au 6 octobre.

Offensive israélienne à Gaza

Parallèlement, dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes. Israël a juré de détruire le Hamas après cette attaque.Depuis le 6 octobre dernier, l'armée israélienne concentre son offensive dans le nord de la bande de Gaza, affirmant que le Hamas y rassemble ses forces. Elle a affirmé avoir "éliminé des dizaines de terroristes" à Jabalia ces dernières 24 heures.Au total, l'offensive israélienne à Gaza a fait 43.341 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire.

Pressions internationales et élections américaines

À quelques jours de la présidentielle du 5 novembre aux États-Unis, principal allié d'Israël, et malgré les pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines. Israël semble déterminé à poursuivre ses offensives sur ces deux fronts stratégiques, au risque d'aggraver encore la situation humanitaire et de susciter de vives condamnations de la communauté internationale.
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Élection américaine 2024 : à quelle date et à quelle heure les résultats seront-ils révélés ?
2024-11-03
À seulement deux jours du scrutin présidentiel américain, les deux candidats, Donald Trump et Kamala Harris, entrent dans la dernière ligne droite de leur campagne électorale. Avec plus de 240 millions d'électeurs attendus aux urnes, l'issue de cette élection reste incertaine et pourrait se jouer dans les moindres détails. Bien que le vote anticipé par correspondance ait connu un succès sans précédent cette année, le décompte final des voix pourrait prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, laissant la porte ouverte à de potentielles contestations.

Une course serrée jusqu'au bout

Un scrutin sous haute tension

Depuis plusieurs mois, les sondages indiquent que la course à la Maison Blanche est extrêmement serrée entre les deux candidats. Bien que Kamala Harris ait pris une légère avance dans certains États-clés, l'écart reste très faible, rendant le résultat final imprévisible. Cette situation de quasi-égalité entre les deux camps crée une tension palpable, chacun étant convaincu de la justesse de sa cause et de la nécessité de l'emporter.

Le poids du vote anticipé

Une particularité de cette élection est le recours massif au vote par correspondance. Près de 67 millions d'Américains ont déjà choisi cette option, soit près d'un tiers des électeurs inscrits. Ce phénomène, en partie lié à la pandémie de COVID-19, pourrait avoir un impact significatif sur les résultats, notamment dans les États où le vote anticipé est particulièrement populaire. Cependant, le dépouillement de ces bulletins de vote prendra du temps, retardant ainsi la proclamation des résultats définitifs.

La menace de contestations

Lors de la précédente élection présidentielle, en 2020, les partisans de Donald Trump avaient contesté les résultats, soupçonnant des irrégularités dans le processus électoral. Bien que les autorités n'aient pas constaté de fraudes suffisantes pour invalider la victoire de Joe Biden, cette situation a laissé des traces et alimenté les doutes sur la fiabilité du système de vote. Dans ce contexte tendu, la possibilité de nouvelles contestations ne peut être écartée, quelle que soit l'issue du scrutin.

L'ombre de 2000

L'histoire récente des élections américaines montre que le décompte final des voix peut parfois prendre un temps considérable. En 2000, le résultat de l'élection opposant Al Gore à George W. Bush n'a été connu qu'un mois après le scrutin, à la suite d'un litige sur le comptage des bulletins en Floride et d'une décision de la Cour Suprême. Cette situation a suscité de vives critiques et a mis en lumière les failles du système électoral américain.

L'importance du vote

Malgré ces incertitudes, les experts s'accordent sur l'importance cruciale de ce scrutin pour l'avenir des États-Unis. Les enjeux sont colossaux, que ce soit en matière de politique intérieure, de relations internationales ou de gestion de la crise sanitaire. Chaque voix comptera, et les Américains sont appelés à faire entendre leur voix pour façonner l'orientation du pays pour les années à venir.

Une victoire à la clé

Que ce soit Donald Trump ou Kamala Harris qui l'emporte, le vainqueur aura la lourde tâche de rassembler une nation profondément divisée et de relever les défis auxquels le pays est confronté. La capacité du futur président à transcender les clivages politiques et à proposer une vision rassembleuse sera déterminante pour l'unité et la stabilité du pays.
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