Finances
Sur le barème de l’impôt sur le revenu en l’absence de loi de finances en 1979 et 2025
2024-12-04
Dans un contexte juridique complexe, M. Jean Philippe Tanguy tente de justifier un aspect crucial. En effet, la censure du gouvernement pourrait entraîner l'absence d'une loi de finances pour 2025, mais il pense que cela pourrait être neutralisé par un amendement. Cependant, cette affirmation paraît très discutable.

Tagline : "Découvrez les détails de la situation financière et des amendements" (Traduction française)

Le Précédent de 1979

En 1979, le Conseil constitutionnel annula la loi de finances pour 1980. Le gouvernement de Raymond Barre soumit un texte provisoire pour assurer la continuité budgétaire. Une loi financière provisoire fut adoptée sans modification, mais il n'y avait pas de revalorisation du barème. Deuxièmement, deux amendements furent déposés, non pour revaloriser le barème, mais pour modifier sa structure. Pour que l'amendement soit recevable, il faut augmenter la pression fiscale. Si le projet du gouvernement est abandonné, l'effet mécanique de la revalorisation est perdu.

Donc, pour que l'amendement parlementaire soit recevable, ses auteurs doivent augmenter la pression fiscale et ne peuvent se contenter de revaloriser le barème. L'effet mécanique de la revalorisation pour compenser l'inflation est perdu si le projet est abandonné.

L'article 45 de la LOLF

Si le gouvernement est renversé sur le PLFSS, le texte n'est pas définitivement rejeté. Il est transmis au Sénat avec un élément baroque. La transmission permettra au gouvernement démissionnaire de constater que le délai de 50 jours est dépassé et de mettre en œuvre le texte par ordonnance. La situation du PLF est différente, avec un délai de 70 jours. La "loi spéciale" à laquelle fait allusion M. Tanguy est encadrée par l'article 45 de la LOLF. Si le gouvernement n'a pas présenté une loi de première partie avant le 11 décembre ou si celle-ci a été rejetée, le gouvernement peut déposer un projet de loi spéciale.

Un amendement sur le barème viendrait rétablir la situation prévue par le projet initial est illusoire. Un tel amendement est contraire à l'article 40 de la Constitution. De plus, la revalorisation des tranches du barème excède le champ de la loi spéciale et peut être l'expédition des affaires courantes. La loi spéciale ne permet pas de dépenses supplémentaires.

L'absence de revalorisation du barème aurait un impact de 6,2 milliards d'euros en 2024 et un coût estimé de 3,7 milliards d'euros pour 2025, supportés par tous les assujettis à l'IR.

La Responsabilité des Votants

Comme l'a indiqué Michel Barnier, ceux qui votent la censure doivent assumer la responsabilité de l'absence de loi de finances, de revalorisation du barème et de dépenses nouvelles. Tenter de minimiser l'effet est illusoire.

GPSEO votes opposition motion to Barnier's Finance Law Project
2024-12-04
Depuis de nombreuses semaines, de nombreux élus du territoire ont manifesté leur inquiétude. Le Projet de Loi de Finances du gouvernement Barnier prévoit une économie budgétaire de 5 milliards d'euros à imposer aux collectivités locales en 2025. Si l'on ajoute la réduction du montant alloué au Fonds vert et la hausse des cotisations à la Caisse Nationale de Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL), le montant grimpe même à 8 milliards. C'est une situation qui a suscité de nombreuses réactions.

La motion d'opposition des élus de Grand Paris Seine et Oise

Afin de marquer leur position, les élus de Grand Paris Seine et Oise ont voté une motion d'opposition au projet de loi lors du conseil communautaire dernier jeudi. Avec 85 % des suffrages exprimés, ils ont montré leur opposition ferme. Cécile Zammit-Popescu, présidente de la communauté urbaine, a déclaré : « Si il est essentiel de redresser les comptes de l'État, il est inadmissible de le faire sur le dos des collectivités territoriales. Car elles ne sont en rien responsables du déficit abyssal de la France. Les conséquences pour la Communauté urbaine, en pleine maturité aujourd'hui, sont ­inacceptables. »

Les conséquences pour les collectivités locales

Les collectivités locales vont subir de nombreuses conséquences de ce projet de loi. Elles devront faire face à une économie budgétaire de 5 milliards d'euros en 2025, ce qui va affecter leur capacité de financer divers projets et services. En plus, la réduction du montant alloué au Fonds vert et la hausse des cotisations à la CNRACL vont aggraver la situation. Cela va poser de nombreux problèmes de financement pour les collectivités, qui sont déjà confrontées à de nombreux défis. Par exemple, les collectivités devront trouver des solutions pour maintenir les services publics, tels que l'éducation, la santé et la sécurité, tout en faisant face à la baisse des ressources financières.

L'impact sur la Communauté urbaine

La Communauté urbaine est particulièrement touchée par ce projet de loi. En pleine maturité aujourd'hui, elle va devoir faire face à des difficultés financières supplémentaires. Les collectivités de la Communauté urbaine vont devoir trouver des moyens de compenser la perte de ressources financières. Cela va nécessiter des efforts considérables pour trouver des solutions innovantes et durables. Par exemple, les collectivités peuvent envisager de collaborer plus étroitement entre elles pour optimiser les ressources et partager les coûts. Ou encore, elles peuvent chercher des sources de financement supplémentaires, telles que les investissements privés ou les partenariats publics-privés.

Les réactions des autres élus

Les réactions des autres élus sont variées. Certains élus sont d'accord avec la position des élus de Grand Paris Seine et Oise et critiquent le projet de loi. D'autres élus sont plus prudents et pensent que il faut trouver des solutions équilibrées. Cependant, la majorité des élus est d'accord sur l'importance de protéger les collectivités locales et de ne pas les faire payer pour les problèmes de l'État. Ils estiment que le gouvernement doit trouver d'autres solutions pour redresser les comptes, plutôt que de se fier à des mesures qui vont affecter négativement les collectivités.
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Guillaume Garot et Lucie Etonno sollicitent la CRC sur finances de la Région
2024-12-04
Après que la présidente de la région a annoncé sa volonté de diminuer les dépenses de fonctionnement de 100 millions d’euros, les présidents des groupes de l’opposition ont pris des mesures. Ils ont sollicité le président de la Chambre régionale des comptes des Pays de la Loire en se basant sur l’article R245-1-1 du Code des juridictions financières. Actuellement, de nombreux secteurs sont directement touchés, notamment le secteur culturel. Depuis quelques semaines, les acteurs culturels et associatifs reçoivent des messages les informant du désengagement de la Région dans leur financement.

Le message des présidents des groupes d’opposition

Guillaume Garot, président du groupe Printemps des Pays de la Loire, conseiller régional et député de la Mayenne, souligne que « toutes et tous nous disent leur inquiétude quant aux répercussions de ces coupes budgétaires. Qu’en sera-t-il de la pérennité de leurs activités, de leur structure et surtout de leurs emplois ». Il ajoute que « cette angoisse est profonde. Avec eux nous nous interrogeons légitimement ».Lucie Etonno, présidente du groupe L’Écologie ensemble, complète en disant que « par cette saisine, nous alertons la Chambre régionale des comptes sur la situation des finances de la Région. Nous demandons que la chambre exerce sa compétence d’évaluation des politiques publiques pour mesurer les impacts du désengagement de la Région, ainsi que les effets économiques, sociaux et territoriaux de cette mesure sur les collectivités locales ».

Le secteur culturel touché

Depuis quelques semaines, les acteurs culturels et associatifs reçoivent des sms ou des courriers signés des vice-présidents. Ils sont informés du désengagement complet de la Région dans leur financement. Cette situation les met en difficulté, car ils se demandent ce qui se passera avec la pérennité de leurs activités, de leur structure et de leurs emplois. Ils ont le sentiment que leur avenir est incertain.

Les citoyens attendent de la transparence

Les élus de l’opposition mobilisent tous les leviers institutionnels pour obtenir la transparence. Ils veulent que la population sache ce qui se passe et comment les décisions de la Région affectent leurs vies. Ils sont conscients que la population a le droit de savoir et de se prononcer sur les décisions prises. Ils veulent que la Chambre régionale des comptes joue son rôle de contrôle et d’évaluation.Pour en savoir plus : Retrouvez le courrier envoyé à la CRC sur ce lien.
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