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Tagline : Le Vieux Ministre dénonce les Députés devant la Commission des Finances
Le Début de l'Audition
Le 12 décembre, l'ancien ministre des Finances, Bruno Le Maire, s'est présenté devant la commission des finances de l'Assemblée nationale. Cette audition a eu lieu suite à l'aggravation du déficit public, passant de 4,4% du PIB prévu initialement pour 2024 à 6,1% en fin d'année. L'objectif de la commission était de comprendre les raisons de ces écarts et d'identifier les responsabilités.Depuis le début, Bruno Le Maire a adopté une attitude offensive. Il a accusé les députés d'être responsables d'une partie des dérives budgétaires. "Cette Assemblée taxe, dépense, censure", a-t-il déclaré, cité par Les Échos.Les Critiques du Vieux Ministre
Bruno Le Maire a particulièrement critiqué les mesures adoptées par les parlementaires. Il a mentionné les 60 milliards d'euros de dépenses supplémentaires votées pour le budget 2025. Il a également accusé les partis d'opposition, comme le NFP de charger "à mort la barque fiscale" et le RN de proposer des solutions simplistes.Il a reconnu une part de responsabilité dans les erreurs de prévisions fiscales des services sous son autorité. "Je suis responsable des erreurs de prévision sur les recettes de mes services", a-t-il affirmé, rapporté par Le Monde. Cependant, il a souligné que la gestion des finances publiques relève d'un effort collectif et a déploré le manque de soutien parlementaire pour engager des réformes budgétaires nécessaires. Il a également alerté sur les conséquences des taux d'intérêt élevés, qu'il a décrits comme un "nœud coulant" pour l'économie française.Les Réactions
L'intervention musclée de Bruno Le Maire a suscité des réactions immédiates. Éric Ciotti (UDR) a critiqué une attitude qu'il a qualifiée de condescendante : "Qui êtes-vous pour nous juger?", a-t-il lancé, rappelant que les députés exercent leur mission constitutionnelle de contrôle. De son côté, Éric Coquerel (LFI), président de la commission des finances, a minimisé les accusations de l'ancien ministre.Malgré les tensions, cette audition a mis en lumière des divergences profondes sur les solutions à apporter au dérapage budgétaire, sans qu'un consensus ne semble émerger à court terme.