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Les cinq infos à retenir du week-end : inondations en Espagne, présidentielle américaine, COP16…
2024-11-03
Les inondations dévastatrices qui ont frappé le sud-est de l'Espagne cette semaine ont fait au moins 217 morts, plongeant la région dans le deuil. Lors de la visite du roi Felipe VI et du Premier ministre Pedro Sánchez dans l'une des villes les plus touchées, Paiporta près de Valence, la foule les a accueillis avec colère, les accusant d'être "des assassins" et leur lançant de la boue. Cette hostilité est notamment dirigée contre le président conservateur de la région de Valence, Carlos Mazón, et le chef du gouvernement socialiste, qui sont accusés d'avoir tardé à alerter les habitants.

Une tragédie qui soulève des questions sur la gestion de la crise

Une visite houleuse marquée par la colère des habitants

Le roi Felipe VI d'Espagne et son épouse, la reine Letizia, sont arrivés dimanche 3 novembre à Paiporta, l'une des villes les plus endeuillées par les inondations. Accompagnés par le Premier ministre Pedro Sánchez, ils ont été accueillis aux cris d'"assassins !" par une foule en colère qui a lancé de la boue sur le cortège. La foule a notamment hurlé "Mazón démission !" et "Combien de morts ?", accusant les autorités d'avoir tardé à envoyer un message d'alerte aux habitants.

Une gestion de crise remise en question

Les habitants de Paiporta et des autres villes touchées par les inondations reprochent aux autorités régionales et nationales d'avoir mal géré la situation. Ils estiment que les messages d'alerte ont été envoyés trop tardivement, laissant les populations vulnérables face à la montée des eaux. Cette colère traduit un sentiment d'abandon et de manque de préparation des pouvoirs publics face à cette catastrophe naturelle.

Des dégâts considérables et un bilan humain lourd

Les inondations ont ravagé le sud-est de l'Espagne, faisant au moins 217 morts selon les derniers chiffres. De nombreuses habitations, infrastructures et entreprises ont été détruites, plongeant la région dans un chaos sans précédent. Les autorités ont dû mobiliser d'importants moyens pour secourir les sinistrés et tenter de rétablir les réseaux essentiels. Mais la colère des habitants témoigne de leur sentiment que les pouvoirs publics n'ont pas été à la hauteur de cette catastrophe.

Une nécessaire réflexion sur la prévention des risques

Au-delà de la gestion de crise, cette tragédie soulève des questions sur la prévention des risques naturels en Espagne. Les experts s'interrogent sur la nécessité de revoir les plans d'urbanisme, les systèmes d'alerte et les mesures de protection des populations face aux phénomènes météorologiques extrêmes, qui risquent de s'intensifier avec le changement climatique. Une réflexion approfondie s'impose pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent.

Une visite présidentielle sous haute tension

La visite du roi Felipe VI et du Premier ministre Pedro Sánchez à Paiporta s'est déroulée dans un climat de forte tension. Loin d'être une simple visite de compassion, elle a été marquée par la colère des habitants, qui ont vu dans cette venue une tentative de récupération politique. Les autorités ont dû faire face à une foule hostile, qui les a accusées d'être responsables de la tragédie par leur manque de réactivité et de préparation.
Assassinat de Samuel Paty : les dix jours où tout a basculé avant la mort du professeur
2024-11-03
Après que Samuel Paty a donné son cours sur la liberté de la presse, où il a présenté une des caricatures de Mahomet publiées par "Charlie Hebdo", le collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine a été le théâtre d'une véritable campagne de cyberharcèlement. Cet événement a malheureusement alimenté le projet criminel d'Abdoullakh Anzorov.

Une leçon sur la liberté d'expression qui tourne au cauchemar

Un cours sur la liberté de la presse

Le 5 octobre 2020, devant sa classe de 4e 5, Samuel Paty a donné son cours intitulé "Situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie". Ce cours présentait deux visions de la liberté d'expression : l'une consistant à publier les caricatures de Mahomet, l'autre envisageant des limites à cette liberté. Le professeur n'a pas donné son avis personnel, mais a illustré son propos en montrant l'un des dessins controversés.

Une réaction épidermique

Selon l'assistante de vie scolaire présente lors du cours, Samuel Paty a pris soin de prévenir les élèves qu'il allait aborder ce sujet sensible, et leur a proposé de sortir de la classe s'ils le souhaitaient pour ne pas être choqués. Cependant, certains élèves se sont offusqués de ce cours, que le professeur donnait pourtant depuis quatre ans.

Une plainte et des menaces

Le 6 octobre, une mère d'élève a appelé la principale pour se plaindre que le professeur aurait "demandé aux musulmans de se signaler". Samuel Paty a précisé s'être adressé à l'ensemble de la classe. La principale lui a alors demandé de s'excuser auprès de la mère, ce qu'il a fait. Mais le 7 octobre, le père de Leïla, une élève de 4e 4, a commencé à mobiliser son entourage contre le professeur, l'accusant d'avoir "montré le prophète nu" et d'avoir "demandé aux musulmans de quitter la classe". Il a même porté plainte pour "diffusion d'image pédopornographique à un mineur".

Une escalade inquiétante

Les jours suivants, la situation n'a fait que s'aggraver. Le père de Leïla a été rejoint par Abdelhakim Sefrioui, du Collectif Cheikh Yassine, qui a diffusé des vidéos appelant à la mobilisation contre Samuel Paty. Des menaces ont même été proférées sur le répondeur du collège. Face à cette situation tendue, des professeurs ont menacé d'exercer leur droit de retrait, et Samuel Paty a fait part de son inquiétude face à une "vidéo avec son nom" circulant sur Internet.

Une enquête et des plaintes

Le 13 octobre, Samuel Paty et la principale ont porté plainte, le professeur expliquant que Leïla n'avait en réalité jamais assisté à son cours. Le 14 octobre, Leïla et son père ne se sont pas présentés à leur convocation au commissariat. Malgré ces démarches, l'enseignant a continué à subir un harcèlement constant, jusqu'à ce tragique dénouement.
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Netanyahu à la frontière avec le Liban, raids intenses sur les fiefs du Hezbollah : Actualités
2024-11-03
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu dimanche à la frontière avec le Liban, où son armée a intensifié ses frappes meurtrières sur des fiefs du Hezbollah libanais pro-iranien, son ennemi juré. Parallèlement, Israël poursuit sa guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par une attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Une escalade des tensions sur deux fronts stratégiques

Offensive israélienne au Liban

Depuis le 23 septembre, les forces israéliennes ont intensifié leurs frappes contre les fiefs du Hezbollah au Liban, disant vouloir neutraliser ce mouvement dans les régions frontalières et empêcher les tirs de roquettes pour permettre le retour de 60.000 déplacés dans le nord d'Israël. Ces frappes ont notamment touché les villes de Tyr, Tebnine, Haret Saïda et Ghaziyeh, faisant au moins trois morts. Un hôpital public à Tebnine a également été endommagé, risquant d'être hors-service. À Khiam, près de la frontière, des combats acharnés opposent le Hezbollah aux troupes israéliennes, engagées depuis le 30 septembre dans une offensive terrestre dans le sud du Liban. Israël affirme avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah lors de ces affrontements.Dans l'est du Liban, Israël a lancé un nouvel appel à évacuer notamment le village de Douris, situé à quelques kilomètres au sud de la ville millénaire de Baalbeck. Des frappes ont ensuite visé cette région, détruisant notamment un café-restaurant.Au moins 1.930 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Dimanche, le Premier ministre Netanyahu s'est rendu à la frontière libanaise, sa dernière visite remontant au 6 octobre.

Offensive israélienne à Gaza

Parallèlement, dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes. Israël a juré de détruire le Hamas après cette attaque.Depuis le 6 octobre dernier, l'armée israélienne concentre son offensive dans le nord de la bande de Gaza, affirmant que le Hamas y rassemble ses forces. Elle a affirmé avoir "éliminé des dizaines de terroristes" à Jabalia ces dernières 24 heures.Au total, l'offensive israélienne à Gaza a fait 43.341 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire.

Pressions internationales et élections américaines

À quelques jours de la présidentielle du 5 novembre aux États-Unis, principal allié d'Israël, et malgré les pressions internationales, les tentatives en vue de mettre fin aux hostilités à Gaza et au Liban sont restées vaines. Israël semble déterminé à poursuivre ses offensives sur ces deux fronts stratégiques, au risque d'aggraver encore la situation humanitaire et de susciter de vives condamnations de la communauté internationale.
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