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La présidente pro-UE de la Moldavie réélue malgré les soupçons d’ingérences russes
2024-11-04
La Moldavie a confirmé son orientation pro-européenne lors de l'élection présidentielle du 3 novembre 2024, en reconduisant Maia Sandu à la tête du pays. Malgré les soupçons d'ingérences russes, la candidate pro-UE a remporté une victoire convaincante face à un rival soutenu par les socialistes prorusses. Cette élection marque une nouvelle étape dans le rapprochement de la Moldavie avec l'Europe, dans un contexte régional tendu.

Une Victoire Décisive pour l'Intégration Européenne de la Moldavie

Une Élection Sous Haute Tension

L'élection présidentielle en Moldavie s'est déroulée dans un climat de fortes tensions, avec des allégations d'ingérences russes dans le processus électoral. Dès le premier tour, la présidente sortante Maia Sandu s'était imposée largement, mais son rival Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes prorusses, a réussi à réduire l'écart au second tour. Les autorités ont fait état de "tentatives de déstabilisation", notamment avec des cyberattaques et de fausses alertes à la bombe. La mobilisation de la diaspora moldave a finalement permis à Maia Sandu de l'emporter avec 54,9% des voix.

Une Victoire Symbolique pour l'Europe

Cette réélection de Maia Sandu est un succès majeur pour le camp pro-européen en Moldavie. Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, la présidente a en effet opéré un net virage vers l'Ouest, rompant avec l'influence russe qui prévalait auparavant. Son triomphe face à un candidat soutenu par Moscou envoie un signal fort sur la volonté du peuple moldave de s'ancrer dans l'espace européen. Bruxelles et Paris ont d'ailleurs salué ce résultat, y voyant un "triomphe de la démocratie" face aux "interférences" du Kremlin.

Des Défis Économiques et Sécuritaires Majeurs

Malgré cette victoire, la Moldavie fait face à de nombreux défis, exacerbés par la guerre en Ukraine voisine. Le pays a subi de plein fouet les conséquences du conflit, avec l'afflux de réfugiés et l'explosion des coûts de l'énergie. Selon les experts, la Moldavie est "la première cible de la guerre hybride menée par la Russie", qui cherche à déstabiliser ce petit État coincé entre l'OTAN et la sphère d'influence russe. Pour maintenir son cap pro-européen, la Moldavie aura donc besoin d'un soutien international accru, notamment sur le plan économique et sécuritaire.

Des Élections Législatives Cruciales à Venir

Au-delà de cette élection présidentielle, l'avenir de la Moldavie se jouera également lors des prochaines élections législatives, prévues à l'été 2025. Ces scrutins seront cruciaux pour conforter la majorité pro-européenne au Parlement et permettre à Maia Sandu de poursuivre ses réformes. Dans un contexte géopolitique tendu, le résultat de ces élections aura un impact décisif sur la trajectoire du pays, tiraillé entre l'Occident et la Russie. La Moldavie devra donc une nouvelle fois faire preuve de sa détermination à s'ancrer dans l'espace européen.
Certaines auditions de candidats commissaires européens seront plus tendues que d’autres. Hadja Lahbib devra convaincre
2024-11-04
Alors que la nouvelle Commission européenne de Ursula von der Leyen s'apprête à entrer en fonction, les auditions parlementaires des commissaires désignés s'annoncent comme un moment crucial. Certains candidats font déjà l'objet de vives interrogations, notamment la Belge Hadja Lahbib et le Hongrois Oliver Varhelyi. Avec des enjeux politiques de taille, le Parlement européen se prépare à soumettre les futurs commissaires à un examen approfondi.

Des Nominations Scrutées de Près

Hadja Lahbib, une Candidate Controversée

Hadja Lahbib, la candidate belge, fait l'objet de nombreuses interrogations. Désignée à la surprise générale par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, elle devra répondre à des questions embarrassantes lors de son audition parlementaire le 6 novembre. Son rôle dans la délivrance de visas à une délégation iranienne en juin dernier, ainsi que son voyage en Crimée annexée en 2021, seront notamment passés au crible. Malgré une préparation intensive de son cabinet provisoire, Mme Lahbib aura fort à faire pour convaincre les députés de sa légitimité à occuper les portefeuilles de la Préparation et de la Gestion des crises, ainsi que celui de l'Égalité.

Oliver Varhelyi, un Choix Contesté

Oliver Varhelyi, le commissaire hongrois désigné à la Santé et au Bien-être animal, semble également en difficulté. Proche du Premier ministre illibéral Orban et apparenté au groupe d'extrême droite des Patriotes pour l'Europe, il a déjà publiquement qualifié les eurodéputés "d'idiots" lors de la précédente législature. Son audition s'annonce donc particulièrement houleuse, avec un risque que le refus de sa candidature n'entraîne un retard dans l'entrée en fonction de la nouvelle Commission.

Marta Kos et Glenn Micallef, des Profils Fragiles

Désignée à la place de Tomaz Vesel, la Slovène Marta Kos, en charge de l'Élargissement, devra s'expliquer sur son passé de lobbyiste et sa démission du poste d'ambassadrice en Allemagne et en Suisse. De son côté, le Maltais Glenn Micallef, en charge de l'Équité intergénérationnelle, de la Jeunesse, de la Culture et du Sport, apparaît comme l'un des maillons les plus faibles de l'équipe von der Leyen II.

Raffaele Fitto, un Sujet de Tension Politique

Raffaele Fitto, le commissaire désigné à la Cohésion et aux Réformes, devrait être confirmé. Cependant, la question de son maintien au poste de vice-président soulève des tensions politiques. Les groupes progressistes au Parlement européen pourraient s'opposer à sa nomination, envoyé à Bruxelles par la Première ministre post-fasciste Giorgia Meloni.

Des Auditions Décisives pour l'Avenir de la Commission

Ces auditions parlementaires s'annoncent donc comme un moment crucial pour la nouvelle Commission européenne. Les députés européens scruteront attentivement les compétences et les antécédents des candidats, dans un contexte politique tendu. Le Parlement aura le dernier mot sur la composition finale de l'équipe von der Leyen II, avec des enjeux majeurs pour l'avenir de l'Union européenne.
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Quincy Jones, compositeur, trompettiste et producteur américain, est mort à l’âge de 91 ans
2024-11-04
Parmi les producteurs de musique, le nom de Quincy Jones, décédé le 3 novembre à l'âge de 91 ans, est l'un des rares à être connus du grand public. Sa collaboration légendaire avec Michael Jackson, notamment pour l'album Thriller, a contribué à faire de lui une figure emblématique de l'industrie musicale. Mais derrière cette association fructueuse se cache une carrière exceptionnelle, jalonnée de succès et de récompenses, qui a marqué l'évolution de la musique moderne.

Un Parcours Exceptionnel, de Chicago à Hollywood

Des Débuts Modestes à Chicago

Né le 14 mars 1933 à Chicago, Quincy Jones a grandi dans le quartier défavorisé du South Side, dans une famille modeste. Malgré des débuts difficiles, marqués par les troubles mentaux de sa mère, il découvre très tôt sa passion pour la musique. Dès l'âge de 11 ans, il se révèle être un pianiste et trompettiste talentueux, développant rapidement ses compétences grâce à l'aide de professeurs bienveillants. Son parcours prend un tournant décisif lorsqu'il rejoint l'orchestre du vibraphoniste Lionel Hampton en 1949, à seulement 16 ans.

L'Ascension Fulgurante dans le Monde du Jazz

Quincy Jones poursuit son apprentissage au sein de l'orchestre de Hampton, devenant l'un de ses principaux arrangeurs. Cette expérience lui permet de se faire connaître dans le milieu du jazz et de se lier d'amitié avec des figures emblématiques telles que Ray Charles et Count Basie. Au début des années 1950, il obtient une bourse pour étudier à la prestigieuse Berklee School of Music à Boston, où il perfectionne ses compétences en écriture et en orchestration.

Le Passage à Paris et l'Essor de sa Carrière

En 1957, Quincy Jones s'installe à Paris, où il supervise les sessions d'enregistrement pour la compagnie Barclay. Cette période parisienne lui permet d'approfondir ses connaissances musicales, notamment auprès de la célèbre pédagogue Nadia Boulanger. De retour aux États-Unis, il signe chez Mercury Records et connaît ses premiers succès pop, notamment avec la production du titre "It's My Party" de Lesley Gore en 1963.

L'Entrée dans l'Industrie Cinématographique

Parallèlement à ses activités de producteur et d'arrangeur, Quincy Jones s'impose progressivement comme un compositeur de musiques de films reconnu. Dès 1964, il signe la bande originale de "Le Prêteur sur gages" de Sidney Lumet, ouvrant la voie à une carrière prolifique dans le cinéma. Ses compositions pour des films tels que "Trente minutes de sursis", "Dans la chaleur de la nuit" ou "Dollars" lui valent de nombreuses récompenses et une renommée internationale.

La Collaboration Légendaire avec Michael Jackson

C'est cependant sa collaboration avec Michael Jackson qui marque l'apogée de la carrière de Quincy Jones. En 1978, il supervise la musique du film "The Wiz", dans lequel Jackson tient un rôle. Leur première véritable collaboration artistique a lieu en 1979 avec l'album "Off the Wall", qui connaît un immense succès. Leur association atteint son paroxysme avec "Thriller" en 1982, l'album le plus vendu de tous les temps, pour lequel Jones remporte le Grammy du "Producteur de l'Année". Leur troisième et dernière collaboration, "Bad" en 1987, confirme l'exceptionnelle alchimie entre les deux artistes.

L'Engagement Humanitaire et Philanthropique

Outre ses réalisations musicales, Quincy Jones s'est également distingué par son engagement philanthropique. En 1985, il participe à l'enregistrement du titre "We Are the World", une initiative visant à lutter contre la famine en Éthiopie. Par la suite, il crée sa propre fondation, la Quincy Jones Listen Up Foundation, qui soutient des causes liées à l'éducation et à la santé des jeunes.

Une Carrière Couronnée de Succès

Tout au long de sa carrière, Quincy Jones a accumulé les récompenses et les distinctions, devenant l'un des producteurs les plus titrés de l'histoire de la musique. Avec 28 Grammy Awards, il se place derrière le chef d'orchestre Georg Solti et la chanteuse Beyoncé. Son album "Back on the Block", sorti en 1989, marque l'apogée de sa carrière, remportant six Grammys, dont celui de "l'Album de l'Année".Quincy Jones aura ainsi laissé une empreinte indélébile sur l'industrie musicale, transcendant les genres et les époques pour s'imposer comme l'un des plus grands producteurs de tous les temps. Son parcours exceptionnel, de ses modestes débuts à Chicago jusqu'à son statut de légende vivante, témoigne de son génie créatif et de son influence incontestable sur la musique moderne.
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