Le résultat de l'étude de la Banque mondiale n'est pas une mesure directe d'un choc sur l'économie de 10% du PIB. Il représente plutôt l'externalité négative induite par la criminalité, comme une "taxe" pour l'économie. Bien qu'imparfaite, elle permet de quantifier les coûts et les manque à gagner liés à la criminalité. Cependant, elle comporte des biais liés à la difficulté de trouver des indicateurs quantifiables.
Les frais médicaux, les coûts liés aux traumatismes et les changements de comportements sont des exemples de ces biais non quantifiés. L'étude doit donc être comprise comme une représentation tangible de l'obstacle structurel au potentiel économique du pays.
Les coûts d'opportunité sont les opportunités économiques perdues en raison de la criminalité. Par exemple, le déficit touristique pour les entreprises est estimé à 1,1% du PIB. Les agents privés font des choix économiques sous contrainte de la criminalité et peuvent se montrer réticents à accepter un emploi ou s'installer dans certaines régions.
Les coûts de protection sont liés aux dépenses de sécurité et d'assurance. Ils sont estimés à 4,2% du PIB, dont 2,9% directement liés aux dépenses de sécurité des entreprises. Ces dépenses ont un effet ambigu sur la croissance économique, créant des opportunités pour les entreprises de la sécurité mais aussi des contraintes pour les autres entreprises.
Les coûts de transfert sont les coûts provoqués par un vol pour les ménages et les entreprises. Ils représentent une perte pour les propriétaires, estimés à 1,5% du PIB.
L'Afrique du Sud est marqué par des inégalités profondes héritées de l'époque de l'apartheid. Le taux de chômage est très élevé, avec des disparités entre les groupes ethniques. L'inégalité est étroitement liée à la criminalité, formant une boucle qui se maintient.
Le secteur public est directement touché par la criminalité, avec des pertes estimées à plusieurs milliards de rands. La réponse du gouvernement s'est concentrée sur l'investissement massif dans le système judiciaire, allouant 2,7% de son PIB en 2021. Cependant, ces dépenses n'ont pas réussi à réduire la criminalité, reflétant une réponse qui ne prend pas suffisamment en compte son impact macro-économique et ses causes.
Une solution plus optimale serait d'adopter une approche multidimensionnelle incluant tous les acteurs de la société. Les politiques devraient combiner des mesures punitives avec des objectifs sociaux et des services communautaires. Le secteur public reste essentiel dans la lutte contre la criminalité, mais son affaiblissement pousse les agents vers le privé.
La substitution grandissante du secteur privé dans le traitement de l'insécurité n'est pas une solution optimale, car elle laisse de côté les ménages les plus pauvres. Une coopération public-privé pourrait permettre de limiter les externalités négatives et de repenser les outils de politique publique.
Notre opinion est que les contraintes structurelles de l'économie sud-africaine limitent son potentiel de croissance. La criminalité est un problème complexe, avec des canaux de transmission difficiles à capter. La réponse actuelle des autorités, principalement répressive, n'a pas réussi à limiter les coûts pour les agents économiques. Une coopération public-privé est nécessaire pour aborder cette thématique de manière plus efficace.
Par exemple, une entreprise de construction a dû suspendre plusieurs projets en cours car elle ne pouvait pas supporter les coûts supplémentaires liés au PGE. Elle a dû licencier quelques employés pour réduire ses coûts et tenter de rembourser son PGE. Cette décision a eu un impact sur la moralité du personnel et sur la réputation de l'entreprise.
En outre, les entreprises qui ont des dettes PGE sont souvent confrontées à des difficultés de crédit. Les banques sont plus prudentes et ne sont pas prêtes à accorder de nouveaux crédits à ces entreprises. Cela limite leur capacité de développer et de se développer.
Par exemple, si une entreprise importante ne peut pas rembourser son PGE, elle peut être en faillite. Cela peut entraîner la fermeture de l'entreprise et la perte d'emplois. En outre, les fournisseurs de cette entreprise peuvent également être touchés et subir des pertes.
De plus, le problème des PGE peut avoir un impact sur la confiance des investisseurs. Si les entreprises ont des dettes importantes et ne peuvent pas les rembourser, les investisseurs peuvent être moins enclins à investir dans l'économie. Cela peut ralentir la croissance économique et avoir un impact négatif sur la société tout entière.