Chaque samedi, deux économistes de renom se réunissent pour débattre des sujets économiques et sociaux qui font l'actualité. Cette semaine, ils se penchent sur l'impact que pourrait avoir l'économie dans l'élection présidentielle américaine qui se profile à l'horizon.

Qui de Trump ou Harris saura convaincre les électeurs avec son programme économique ?

Droits de douane et protectionnisme : La stratégie de Trump

Donald Trump a fait du protectionnisme économique l'un des piliers de son programme. Depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2017, il n'a eu de cesse d'imposer des droits de douane sur de nombreux produits importés, dans le but de favoriser la production locale et de réduire le déficit commercial américain. Cette approche "America First" a suscité de vives tensions avec ses principaux partenaires commerciaux, notamment la Chine. Mais Trump reste convaincu que cette politique protectionniste est la clé pour redynamiser l'économie américaine et créer des emplois. Parallèlement, le président sortant a également misé sur des baisses d'impôts massives, notamment pour les entreprises, afin de stimuler l'investissement et la compétitivité. Selon lui, ces mesures fiscales, conjuguées à son approche commerciale, permettront de redonner à l'Amérique sa grandeur économique d'antan.

Réduction du coût de la vie et politique du logement : Le programme de Harris

De son côté, Kamala Harris a axé son programme économique sur l'amélioration des conditions de vie des Américains les plus modestes. La candidate démocrate souhaite notamment mettre en place des aides pour réduire le coût du logement, de l'éducation et des soins de santé. L'objectif est de permettre à un plus grand nombre d'accéder à un niveau de vie décent.Harris entend également s'attaquer au problème des inégalités, en renforçant la progressivité de l'impôt sur le revenu et en instaurant un salaire minimum fédéral à 15 dollars de l'heure. La vice-présidente en exercice souhaite ainsi s'assurer que les fruits de la croissance économique profitent à l'ensemble de la population, et pas seulement aux plus riches.

Quel impact sur le scrutin du 5 novembre ?

Alors que l'économie américaine peine encore à se remettre de la crise du Covid-19, l'enjeu économique sera sans aucun doute l'un des principaux sujets de la campagne présidentielle. Les électeurs seront attentifs aux propositions des candidats pour relancer la croissance, créer des emplois et améliorer leur pouvoir d'achat.Selon les experts, la capacité de Trump et Harris à convaincre sur ces questions économiques pourrait s'avérer décisive pour l'issue du scrutin. Leurs programmes respectifs, diamétralement opposés, reflètent deux visions radicalement différentes du rôle de l'État et de la place du marché dans l'économie.Reste à savoir si les Américains seront séduits par l'approche protectionniste et fiscaliste de Trump, ou s'ils préféreront le projet plus social-démocrate de Harris, axé sur la réduction des inégalités. La réponse le 5 novembre prochain.

Alors que les élections présidentielles américaines approchent à grands pas, des soupçons d'ingérence russe refont surface. Les autorités américaines affirment avoir des preuves de la fabrication de fausses vidéos visant à semer le doute sur l'intégrité du scrutin. Cependant, la Russie rejette catégoriquement ces accusations, qualifiant ces allégations de "calomnies malveillantes".

Une campagne électorale électrique marquée par des allégations d'ingérence étrangère

Des vidéos suspectes attribuées à des "agents d'influence russes"

Plusieurs autorités américaines, notamment le FBI, l'ODNI (le renseignement national) et la CISA (l'agence de cybersécurité), ont affirmé que des "agents d'influence russes" étaient derrière la fabrication de fausses vidéos visant à remettre en cause l'intégrité des élections américaines. L'une de ces vidéos, devenue virale, montrerait prétendument la destruction de bulletins de vote par correspondance en faveur du candidat républicain, Donald Trump, dans l'État clé de Pennsylvanie.Une autre vidéo, diffusée sur le réseau social de l'entrepreneur Elon Musk, montre un homme se présentant comme un Haïtien ayant pu voter plusieurs fois dans l'État de Géorgie lors de l'élection opposant Kamala Harris et Donald Trump. Les autorités américaines ont attribué la création de cette vidéo à des agents russes, dans le cadre d'une "activité" visant à "soulever des interrogations infondées sur l'intégrité des élections américaines et attiser les divisions entre Américains".

La Russie rejette fermement les accusations

Face à ces allégations, la Russie a réagi avec fermeté. Dans un communiqué diffusé sur le réseau Telegram, l'ambassade russe aux États-Unis a qualifié ces accusations d'"allégations sans fondement". Selon le texte, "Nous considérons que ces allégations sont sans fondement".La Russie a également rappelé les propos du président Vladimir Poutine, qui a "répété" que Moscou "respecte la volonté du peuple américain". L'ambassade a conclu en affirmant que "toutes les insinuations sur des 'machinations russes' sont des calomnies malveillantes".

Le responsable des élections en Géorgie demande le retrait de la vidéo

Malgré les dénégations de la Russie, le responsable des élections en Géorgie a demandé à plusieurs reprises à Elon Musk de faire retirer la vidéo montrant un homme prétendant avoir voté plusieurs fois. Cependant, cette vidéo était toujours visible sur le réseau social du milliardaire, qui est un fervent soutien de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.

Une campagne électorale tendue et polarisée

Ces allégations d'ingérence russe interviennent dans un contexte de campagne électorale particulièrement tendue et polarisée aux États-Unis. Les deux principaux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, s'affrontent dans un climat de fortes tensions, alimentées par des accusations mutuelles de fraude électorale et d'ingérence étrangère.Dans ce contexte, la question de l'intégrité du scrutin est devenue un enjeu central, avec des craintes persistantes concernant une éventuelle manipulation des résultats par des acteurs étrangers. Les autorités américaines semblent déterminées à prévenir toute tentative d'ingérence, tandis que la Russie nie fermement toute implication.Alors que le jour du vote approche, ces allégations d'ingérence russe risquent de jeter une ombre supplémentaire sur un scrutin déjà marqué par de profondes divisions politiques aux États-Unis.