Cette mesure est importante car elle permet de garantir la continuité de l’État et d’éviter la paralysie administrative. Elle est également une mesure prudente, car elle permet de ne pas augmenter les impôts de manière excessive avant le vote d’un budget complet.
Malgré cela, le Nouveau Front populaire envisage de proposer un amendement à la loi spéciale pour intégrer le barème de révision de l’impôt. Cependant, cette manœuvre est périlleuse d’un point de vue constitutionnel, car même si l’amendement était voté, il pourrait être censuré par le Conseil constitutionnel.
La deuxième article permet à l’État et à la Sécurité sociale d’emprunter sur les marchés financiers. Cette mesure est indispensable pour payer les prestations sociales, les fonctionnaires, et éviter la cessation de paiements.
Si les retraités sont les gagnants de cette censure, le régime de retraite l’est un peu moins, car cette revalorisation de toutes les pensions coûtera au régime près de 6,5 milliards d’euros en 2025. Ce qui complique encore le redressement du système dont le déficit promet de dépasser les 10 milliards d’euros en 2025.
À cause de la censure du Budget 2025, les retraités ont été touchés. L'indexation des retraites, qui était censée entrer en vigueur au 1er janvier 2025, a été reportée. L'ancien Premier ministre Michel Barnier avait voulu reporter l'indexation sur l'inflation du 1er janvier au 1er juillet 2025, dans le but d'obtenir quatre milliards d'euros d'économies. Cependant, malgré des efforts pour conclure un accord au Sénat, le gouvernement Barnier est tombé et la désindexation partielle des pensions n'a pas pu être appliquée.
Cette absence de budget 2025 a des conséquences directes sur les finances publiques. Selon le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, les pensions de base des retraités augmenteront de 2,2% en janvier 2025, mais la facture pour l'État sera élevée : environ «6,5 milliards d'euros». C'est bien plus que les économies escomptées dans le projet de budget de la Sécurité sociale.
Pour les retraités, cette situation a des conséquences positives. Un ancien salarié du privé avec une pension de 1 400 euros net par mois (980 euros de retraite de base) verra sa retraite augmenter de 21,6 euros. Un ancien fonctionnaire avec la même retraite (1 372 euros de pension de base) verra sa pension augmenter de 30,2 euros. C'est une bonne nouvelle pour eux.
Mais pour l'État, les coûts sont élevés. Les finances publiques doivent supporter cette augmentation des pensions, ce qui a des répercussions sur son budget. C'est une situation complexe qui nécessite une attention particulière.