Ce dimanche 3 novembre, Interception donne la parole aux électrices américaines, qu'elles soient "Trump fans" ou pro-avortement et ferventes supportrices de Kamala Harris. Un road trip à travers le sud des États-Unis, dans des états très conservateurs comme la Louisiane, l'Alabama, le Mississippi, mais également dans l'état clé de Georgie, qui peut faire basculer l'élection.

Des voix qui comptent

Louisiane : Quand la foi guide les choix politiques

Dans les profondeurs de la Louisiane, nous rencontrons des femmes pour qui la religion est un pilier essentiel de leur vie. Elles voient dans Donald Trump un défenseur des valeurs chrétiennes, un rempart contre la "dégénérescence morale" qu'elles perçoivent dans la société américaine. Leur foi guide leurs choix politiques, les poussant à soutenir sans faille le président sortant. Malgré les controverses qui entourent ce dernier, elles restent convaincues que Trump est l'homme providentiel pour restaurer l'Amérique dans ses valeurs traditionnelles.Certaines d'entre elles, comme Sylvie, une mère de famille de Baton Rouge, expriment leur inquiétude face à l'avancée du mouvement pro-choix. "Nous ne pouvons pas laisser l'avortement devenir un droit. C'est un meurtre, un affront à Dieu. Avec Trump, nous avons l'espoir de voir cette pratique interdite." Leur engagement politique est indissociable de leur foi, faisant d'elles des électrices fidèles et déterminées.

Alabama : Quand la tradition l'emporte sur le changement

En Alabama, nous rencontrons des femmes pour qui les valeurs traditionnelles sont sacrées. Elles voient en Kamala Harris une menace pour l'ordre établi, une représentante d'un progressisme qu'elles jugent dangereux. "Harris veut bouleverser nos modes de vie, nos familles. Nous ne pouvons pas laisser cela arriver," nous confie Maryse, une retraitée de Montgomery.Ces électrices sont profondément attachées à leur identité sudiste, à leurs racines conservatrices. Elles craignent que l'élection de Kamala Harris ne remette en cause leur vision du monde, qu'elles considèrent comme la seule garante de la stabilité et de la prospérité de leur communauté. Leur vote est un acte de résistance face à ce qu'elles perçoivent comme une menace existentielle.

Mississippi : Quand le pragmatisme l'emporte sur l'idéologie

Dans le Mississippi, nous découvrons un tout autre profil d'électrices. Certes, elles sont majoritairement conservatrices, mais leur vote n'est pas aveuglément guidé par l'idéologie. Elles évaluent les candidats sur leurs programmes, leurs compétences et leur capacité à résoudre les problèmes concrets auxquels elles sont confrontées.Ainsi, Fatima, une mère de famille de Jackson, nous confie : "Je n'ai pas voté pour Trump en 2016, car je le trouvais trop imprévisible. Mais cette fois, je pense qu'il a fait du bon travail, notamment sur l'économie. Donc je vais probablement voter pour lui." D'autres, comme Sylvie, une infirmière de Gulfport, sont plus attirées par le programme de Kamala Harris, notamment sur les questions de santé et d'éducation.Ces électrices font preuve d'un pragmatisme qui tranche avec le dogmatisme de leurs voisines d'Alabama ou de Louisiane. Leur vote est le fruit d'une réflexion approfondie, d'une analyse objective des enjeux et des propositions des candidats.

Georgie : Quand l'espoir l'emporte sur la peur

En Georgie, nous rencontrons des femmes pour qui l'élection de Kamala Harris représente un espoir de changement, une opportunité de voir l'Amérique évoluer vers plus de justice et d'égalité. Elles sont convaincues que la première femme noire à se présenter à la vice-présidence incarne une vision progressiste et inclusive de la société."Avec Kamala, nous avons l'occasion de briser un plafond de verre, de montrer à nos filles qu'elles peuvent aussi accéder aux plus hautes fonctions," nous confie Fatima, une étudiante de l'université d'Atlanta. Elles voient en elle un modèle inspirant, capable de redonner espoir à celles qui se sont senties marginalisées ou oubliées par le système.Certes, elles n'ignorent pas les attaques virulentes dont Kamala Harris fait l'objet de la part de ses détracteurs. Mais elles refusent de se laisser intimider par la peur et la rhétorique de la division. Leur vote est un acte de foi dans un avenir meilleur, une manière de s'affirmer et de faire entendre leur voix.

L'Espagne fait face à une catastrophe naturelle d'une ampleur sans précédent, avec un bilan provisoire de 205 morts suite aux inondations qui ont frappé le pays cette semaine. La région de Valence est la plus endeuillée, avec 202 victimes. Les autorités craignent que le nombre de victimes ne continue d'augmenter, de nombreuses personnes étant encore portées disparues.

Une Crise Humanitaire Urgente Nécessitant une Réponse Rapide et Coordonnée

Une Tragédie d'une Ampleur Historique

Les inondations qui ont touché l'Espagne cette semaine sont qualifiées de "catastrophe historique" par les autorités. Avec un bilan provisoire de 205 morts, dont 202 dans la seule région de Valence, c'est l'une des pires catastrophes naturelles qu'ait connues le pays dans son histoire récente. Les appels à l'aide et les témoignages poignants des habitants livrés à eux-mêmes se multiplient, alors que l'aide de l'État tarde à arriver.

Une Situation Humanitaire Critique

Dans la ville de Paiporta, qui a déjà recensé 62 morts, des centaines d'habitants privés d'eau, d'électricité et d'accès aux commerces depuis trois jours font la queue devant un point de distribution improvisé, réclamant de la nourriture et de l'eau. Les rescapés doivent également faire face à des actes de pillage et de vol, obligeant les autorités à déployer 500 soldats supplémentaires dans la région.

Une Mobilisation Massive des Secours

Pour faire face à cette situation d'urgence, le gouvernement a annoncé le déploiement de 2 200 militaires dans la région de Valence, avec la possibilité d'envoyer jusqu'à 120 000 hommes si nécessaire. Les priorités sont de rouvrir les routes pour acheminer l'aide, notamment alimentaire, et de poursuivre les recherches des personnes portées disparues, dont le nombre exact reste inconnu mais semble très élevé.

Des Critiques sur la Gestion de la Crise

De nombreux habitants accusent les autorités d'avoir été alertées trop tard de la gravité de la situation, les prenant par surprise alors qu'ils étaient encore dans leurs véhicules. L'incompréhension et la colère persistent, les victimes estimant que des vies auraient pu être sauvées si l'alerte avait été donnée plus tôt. Le président de la région de Valence, directement mis en cause, n'a pas encore répondu à ces critiques.

Une Solidarité Spontanée et Massive

Malgré ce sombre tableau, la journée de vendredi a été marquée par de formidables manifestations de solidarité. Des milliers de volontaires ont quitté Valence pour se rendre dans les localités voisines dévastées, apportant de la nourriture, de l'eau et du matériel de secours. Cette mobilisation spontanée a été telle que les autorités ont dû demander aux volontaires de rentrer chez eux pour ne pas gêner les opérations de secours.

Des Pluies Persistantes et un Risque Toujours Présent

Bien que le soleil ait brillé sur Valence vendredi, la vigilance reste de mise dans certaines zones du sud de l'Espagne. L'Agence nationale de météorologie a averti que de fortes précipitations étaient encore attendues en fin de semaine, obligeant les autorités à maintenir l'alerte dans la province de Huelva, en Andalousie.