Finances
Le Conseil Départemental Trace les Grandes Lignes du Budget 2025
2025-02-12

Dans une réunion cruciale qui s'est tenue vendredi dernier, le Conseil départemental a entamé un débat stratégique pour définir les grandes orientations budgétaires de l'année à venir. Ce processus, obligatoire avant l'adoption du budget annuel, a permis aux élus d'examiner la situation financière actuelle et d'établir des perspectives pour les années suivantes. Les discussions ont porté sur trois points clés : la contribution au redressement des finances publiques, la gestion prudente des dépenses de fonctionnement et le maintien d'un niveau élevé d'investissement.

La séance a débuté par une analyse approfondie de la participation requise au redressement des finances nationales. Bien que l'incertitude initiale due au retard dans l'adoption du projet de loi de finances se soit dissipée, les collectivités doivent toujours contribuer à hauteur de 2,2 milliards d'euros. Pour les Hautes-Pyrénées, cela représente une charge supplémentaire de 6,1 millions d'euros. Cette contrainte oblige le conseil à adopter une stratégie budgétaire durable, en prévision des exigences futures.

Face à ces défis, le Conseil départemental a souligné l'importance de maîtriser les dépenses de fonctionnement, dont une grande partie est désormais imposée par des mesures gouvernementales. En particulier, l'augmentation des contributions à la Caisse nationale de retraites des agents locaux ajoutera près d'un million d'euros aux coûts annuels. Malgré ces pressions, une gestion rigoureuse depuis une décennie permet de maintenir un contrôle strict sur les dépenses pilotables.

Malgré ce contexte contraint, le Conseil reste résolument tourné vers l'avenir. Il prévoit de poursuivre ses investissements significatifs, avec un objectif de plus de 80 millions d'euros pour 2025. Ces fonds seront principalement alloués à la modernisation des infrastructures départementales et à l'entretien du patrimoine bâti. Des sommes importantes seront également consacrées à la rénovation des routes et à l'appui aux communes rurales et urbaines.

Les orientations budgétaires proposées ont été accueillies favorablement par tous les groupes politiques présents. Le consensus autour d'une gestion équilibrée, combinant solidarité sociale et territoriale, témoigne de la santé financière du département. Michel PÉLIEU a notamment salué cette approche rigoureuse, qui vise à concilier stabilité et ambition pour les années à venir.

La Lutte Contre la Fraude aux Finances Publiques : Un Nouveau Chapitre avec l’ONAF
2025-02-12
Lancé en mai 2024, l'Office National Anti-Fraude (ONAF) est une initiative révolutionnaire pour contrer les escroqueries qui sapent les finances publiques. Dirigé par le magistrat Christophe Perruaux, cet organisme met en lumière les insuffisances des contrôles actuels et propose des solutions innovantes pour renforcer la sécurité des fonds publics.

Protéger Nos Ressources Publiques, Combattre la Gabegie Financière

Un Service Unique pour une Mission Critique

L'Office National Anti-Fraude (ONAF) a vu le jour dans un contexte où la France manquait d'une structure dédiée à la lutte contre les fraudes aux finances publiques. Avant sa création, les services d'enquête existants n'accordaient pas suffisamment d'attention aux arnaques commises au détriment des dispositifs d'aide publique ou parapublique. Le besoin d'un organe spécialisé s'est fait sentir particulièrement durant la pandémie de Covid-19, lorsque les entreprises ont bénéficié de diverses formes de soutien financier.Le constat était clair : des réseaux criminels expérimentés étaient prêts à exploiter ces aides. Les 345 agents de l'ONAF mènent actuellement 35 enquêtes impliquant un préjudice total estimé à 250 millions d'euros. Ces enquêtes portent sur des fraudes systémiques et organisées, illustrant la nécessité d'une approche plus rigoureuse et coordonnée pour protéger les ressources publiques.

Une Conscience Renforcée des Enjeux de Contrôle

La Mission Interministérielle de Coordination Anti-Fraude (Micaf), créée en 2020, joue un rôle crucial en rassemblant tous les acteurs concernés. Cette synergie permet à l'ONAF de sensibiliser les pouvoirs publics aux vulnérabilités du système. Par exemple, le compte personnel de formation a été ciblé par des escrocs, ce qui a conduit à un renforcement des règles. La simplicité administrative ne doit pas se faire au détriment de la vigilance. Des outils comme le "fraud scoring" doivent être systématisés pour identifier les risques potentiels.Les organismes payeurs reconnaissent désormais l'ampleur des détournements de fonds publics. Ce sont les contribuables qui subissent les conséquences de ces abus. Dans certains cas, les particuliers deviennent directement les victimes des escrocs, comme avec les fraudes à MaPrimeRénov’. Une prise de conscience collective s'impose pour endiguer ce fléau.

Innovation et Technologie au Service de la Sécurité

La proposition de loi contre toutes les fraudes aux aides publiques, déposée par l'ancien ministre Thomas Cazenave, marque une avancée significative. Elle renforce le cadre juridique des dispositifs d'aides publiques, mais il faut aller plus loin. L'intelligence artificielle offre un potentiel immense pour détecter les fraudes. De plus, une base de données partagée entre les organismes distribuant des fonds publics pourrait recenser les gérants frauduleux, les numéros de téléphone suspects, et les relevés d'identité bancaire inquiétants.Cette démarche exige un accord avec la Commission Nationale Informatique et Libertés pour respecter le règlement général sur la protection des données. Il s'agit de créer une porte blindée qui empêchera les escrocs de profiter de nos ressources avec une facilité déconcertante. L'ONAF incarne ainsi une nouvelle ère dans la lutte contre la fraude aux finances publiques, marquant une étape décisive pour la protection de l'intérêt général.
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Un Nouveau Chapitre pour les Distributeurs Automatiques de Billets en France
2025-02-12

Au cours des prochains mois, un projet ambitieux visant à mutualiser les distributeurs automatiques de billets (DAB) de quatre grandes banques françaises va prendre une nouvelle impulsion. Ce plan, qui prévoit le déploiement de 7 000 sites d'ici 2026, marque une étape importante dans la modernisation du réseau bancaire. Actuellement, environ 200 sites sont déjà opérationnels, et l'objectif est d'atteindre 10 000 automates d'ici la fin de 2026. Cette réorganisation vise non seulement à optimiser les coûts mais aussi à améliorer la répartition des DAB dans les zones rurales.

Lancé par Cash Services, ce projet regroupe BNP Paribas, Crédit Mutuel, CIC et Société Générale. L'annonce faite le 11 février dernier indique que d'ici 2026, le nombre total de points d'accès aux services bancaires sera porté à 10 000. Aujourd'hui, ces quatre établissements comptent ensemble environ 15 000 DAB. La réduction du nombre total de distributeurs s'explique par une volonté de rationalisation des coûts opérationnels. En effet, moins de machines signifient moins de frais liés à l'approvisionnement, à l'entretien et aux déplacements des convoyeurs de fonds.

Cette restructuration ne se limite pas à une simple réduction numérique. Elle comprend également une redistribution stratégique des DAB vers les régions rurales, où leur présence est souvent plus limitée. Les distributeurs sous l'enseigne Cash Services offriront divers services, tels que le retrait d'espèces sans frais, le dépôt de chèques et de monnaie, ainsi que des opérations courantes comme les virements ou la consultation de solde. Cette initiative répond à une tendance générale observée en France, où le nombre total de DAB a diminué de 16% entre 2018 et fin 2023, selon les données de la Banque de France.

En conclusion, ce projet de mutualisation représente une évolution significative du paysage bancaire français. Il permettra non seulement de rationaliser les coûts pour les institutions financières, mais aussi d'améliorer l'accès aux services bancaires dans les zones moins desservies. Avec cette stratégie, les quatre banques partenaires espèrent créer un réseau plus efficace et mieux adapté aux besoins des clients.

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