Finances
La dette publique américaine, un défi majeur pour le prochain président
2024-11-01
Alors que l'élection présidentielle américaine approche à grands pas, un sujet crucial semble avoir été largement éludé par les deux candidats : la gestion de la dette publique. Pourtant, les organismes économiques internationaux n'ont cessé d'alerter sur la nécessité de prendre des mesures pour endiguer cette tendance inquiétante. Qu'en sera-t-il pour le futur président, quel qu'il soit ?

Un enjeu crucial pour l'avenir économique des États-Unis

Une dette publique en constante augmentation

Le constat est sans appel : depuis plusieurs années, les États-Unis accumulent les déficits budgétaires, malgré une période de forte croissance économique. Cette situation a conduit à une augmentation significative de la dette publique, qui devrait atteindre près de 130% du PIB dans les prochaines années. Parallèlement, la charge des intérêts ne cesse de croître, obligeant Washington à consacrer davantage de ressources au financement de sa dette qu'à ses dépenses militaires.

Un sujet tabou de la campagne présidentielle

Pourtant, ce problème crucial n'a été que très peu abordé par les deux candidats à la Maison Blanche. Kamala Harris et Donald Trump ont préféré se concentrer sur des sujets plus clivants, tels que la fiscalité, évitant ainsi d'évoquer la gestion des dépenses publiques. Cette stratégie de l'autruche semble révéler une volonté de ne pas s'attaquer à un sujet potentiellement impopulaire auprès des électeurs.

Les avertissements des institutions économiques

Depuis plusieurs années, les organismes économiques internationaux, tels que le FMI, n'ont eu de cesse d'alerter sur la nécessité de prendre des mesures pour assainir les finances publiques américaines. Leurs appels semblent cependant être restés lettre morte, les deux candidats préférant ignorer ces mises en garde.

Les marchés obligataires, un baromètre inquiétant

Le marché obligataire, quant à lui, ne s'y trompe pas. Depuis quelques semaines, on observe une tension significative sur les rendements des dettes gouvernementales américaines, qui ont atteint des niveaux proches de 4,5%. Ce phénomène, qualifié de "retour des bond vigilantes", traduit les inquiétudes des investisseurs quant à la détérioration des finances publiques du pays.

Des défis à relever pour le prochain président

Quel que soit le vainqueur de l'élection, le futur président devra faire face à des réalités incontournables. Le ratio dette/PIB devrait continuer à se dégrader, tandis que la charge des intérêts ne cessera de croître. De plus, Washington devra faire face à un "mur de refinancement" mondial, qui se profile à l'horizon 2025-2026. Des défis de taille, qui nécessiteront des décisions courageuses et impopulaires.

Une occasion manquée de débattre de l'avenir des finances publiques

Au final, on ne peut que regretter que l'élection présidentielle n'ait pas permis d'engager un véritable débat sur l'endettement public et sa gestion à moyen terme. L'absence de propositions concrètes de la part des candidats, voire leurs propos lénifiants, semble révéler une volonté de "reculer pour mieux sauter". Pourtant, ignorer un problème ne le fait pas disparaître, et le futur président pourrait en faire les frais dans les années à venir.
La Bataille Fiscale : Renforcer la Lutte contre la Grande Fraude
2024-11-01
La Commission des Finances de l'Assemblée nationale a apporté des modifications substantielles au projet de budget 2025 du gouvernement concernant les moyens alloués à la lutte contre l'évasion fiscale. Cette décision a suscité de vives réactions de la part de la majorité présidentielle et du Rassemblement National, qui estiment que les besoins ont été surestimés. À l'inverse, la gauche a voté en faveur de ces amendements visant à renforcer les effectifs chargés de traquer la grande fraude.

Une bataille politique autour des moyens de lutte contre la fraude fiscale

Des amendements pour renforcer les effectifs

Les députés du Nouveau Front Populaire ont déposé des amendements prévoyant la création de 4 000 postes d'inspecteurs des Finances et de 500 postes de douaniers, pour un coût total de 256 millions d'euros. Ces mesures visent à "renforcer la lutte contre la grande fraude fiscale", selon les termes utilisés dans le texte. Les élus ont également voté la création, pour 88 millions d'euros, d'un "service d'expertise dédié à l'étude des schémas de fraude".

Une annulation de la suppression de postes

Les amendements adoptés ont également pour effet d'annuler la suppression de 550 postes prévue dans la direction générale des finances publiques (DGFiP), une des mesures phares du gouvernement pour faire des économies. Au total, la Commission des Finances a ajouté 590 millions d'euros de crédits supplémentaires à l'enveloppe destinée à lutter contre la fraude fiscale.

Le rejet de la majorité présidentielle et du RN

Face à ces amendements, les représentants des partis du gouvernement, ainsi que le Rassemblement National, ont rejeté le texte. Selon eux, les besoins ont été "surdimensionnés" et le projet du gouvernement a été "déformé". Ils estiment que ces mesures ne correspondent pas à la "contrainte budgétaire" à laquelle le gouvernement est confronté.

Le soutien de la gauche

À l'inverse, la gauche a voté en faveur de ce texte remanié. Le rapporteur du texte, le député LFI Jérôme Legavre, a justifié ce choix en affirmant que les services chargés de la lutte contre la fraude fiscale sont actuellement "à l'os", alors qu'ils accomplissent une "mission très importante".

L'incertitude sur l'adoption définitive

Bien que ces amendements aient été adoptés en commission, il n'est pas certain qu'ils le seront lors du vote à l'Assemblée nationale. Le gouvernement pourrait en effet recourir à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son projet de budget sans vote, sauf motion de censure.

Des mesures fiscales également renforcées par la gauche

Avant même d'aborder le volet "dépenses" du budget, les députés doivent voter la partie "recettes", qui a également vu les partis de gauche alourdir considérablement les mesures fiscales du gouvernement. Le vote solennel de cette partie est prévu le 7 novembre, mais pourrait être reporté de quelques jours si nécessaire, selon une source gouvernementale.
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Les banques suédoises face à l'impératif de sécurité
2024-11-01
Les banques suédoises sont confrontées à des défis importants en matière de protection de leurs clients contre la fraude. Selon le ministre des marchés financiers, Niklas Wykman, les efforts déployés par les établissements bancaires pour sécuriser les transactions de leurs clients sont insuffisants. Il exhorte les banques à utiliser leurs bénéfices pour renforcer leurs mesures de lutte contre la fraude et assurer une meilleure sécurité à leur clientèle.

Des bénéfices à réinvestir dans la sécurité des clients

Une rentabilité qui ne doit pas se faire au détriment de la sécurité

Les banques suédoises ont longtemps été considérées comme des institutions financières solides et fiables. Cependant, les récentes révélations sur les failles de leurs systèmes de sécurité ont remis en question cette image de marque. Selon le ministre Wykman, la priorité des banques semble avoir été de dégager des bénéfices élevés plutôt que d'investir dans la protection de leurs clients."La rentabilité ne doit pas seulement se traduire par de gros profits, elle doit aussi servir à assurer la sécurité des clients", a-t-il déclaré. Les banques doivent prendre leurs responsabilités au sérieux et allouer une part substantielle de leurs bénéfices à la mise en place de mesures de sécurité plus robustes.

Un retard préoccupant dans la lutte contre la fraude

Le ministre a souligné que les efforts des banques pour protéger leurs clients contre la fraude présentent de graves lacunes et ont pris du retard. Face à cette situation, les autorités ont exercé des pressions sur les établissements bancaires pour qu'ils mettent en place un programme de changement."Suite à nos pressions, les banques ont décrit un programme de changement. Nous surveillons maintenant de très près la mise en œuvre de ce programme", a indiqué M. Wykman. Cependant, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour combler les failles de sécurité et restaurer la confiance des clients.

Une responsabilité sociale à assumer

Au-delà des considérations purement financières, les banques suédoises ont également une responsabilité sociale à assumer envers leurs clients. Elles se doivent de garantir la sécurité de leurs transactions et de protéger leurs données personnelles contre les activités malveillantes."La rentabilité ne doit pas seulement se traduire par de gros profits, elle doit aussi servir à assurer la sécurité des clients", a rappelé le ministre. Les banques doivent prendre leurs responsabilités au sérieux et faire de la protection de leurs clients une priorité stratégique.

Un enjeu de réputation pour les banques

La sécurité des clients est également un enjeu de réputation pour les banques suédoises. Toute faille de sécurité ou incident de fraude peut avoir un impact négatif sur l'image de marque de ces établissements et miner la confiance du public."La rentabilité ne doit pas seulement se traduire par de gros profits, elle doit aussi servir à assurer la sécurité des clients", a insisté M. Wykman. Les banques doivent donc investir dans des mesures de sécurité solides pour préserver leur réputation et la fidélité de leur clientèle.

Une opportunité de se différencier

En se positionnant comme des institutions financières sécuritaires et fiables, les banques suédoises peuvent également se démarquer de la concurrence. La sécurité des transactions et la protection des données personnelles sont des critères de plus en plus importants pour les consommateurs."La rentabilité ne doit pas seulement se traduire par de gros profits, elle doit aussi servir à assurer la sécurité des clients", a rappelé le ministre. Les banques qui investissent dans des mesures de sécurité avancées pourront ainsi se positionner comme des partenaires de confiance pour leurs clients.
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