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La COP16 sur la biodiversité : un échec retentissant, mais des avancées encourageantes
2024-11-02
La 16e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la biodiversité (COP16), qui s'est ouverte le 21 octobre dernier, s'est achevée sur un échec retentissant ce samedi 2 novembre à Cali, en Colombie. Malgré les efforts de la présidence colombienne, les négociations sur le financement de la feuille de route pour stopper la destruction de la nature d'ici 2030 ont échoué, laissant un goût amer aux participants.
Un échec cuisant pour l'avenir de la planète
L'échec des négociations sur le financement
Les négociations sur le financement de la feuille de route pour sauver la nature ont été au cœur des débats de la COP16. La présidence colombienne proposait la création d'un nouveau fonds pour la nature, mais cette proposition a été rejetée par les pays riches, qui refusent la multiplication des fonds multilatéraux d'aide au développement. Après de longues heures de négociations, les pays n'ont pas réussi à s'entendre sur un mécanisme de financement, mettant en péril l'atteinte de l'objectif de 200 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour préserver la biodiversité.L'échec du mécanisme de suivi
Outre le financement, les négociations ont également achoppé sur la mise en place d'un mécanisme de suivi, censé assurer que les pays remplissent leurs engagements pris il y a deux ans à Montréal pour sauver la nature. Cet échec compromet la capacité de la communauté internationale à tenir ses promesses et à s'assurer que les efforts consentis sont réellement mis en œuvre.Un processus onusien fragilisé
La suspension de la plénière de clôture, faute de quorum, a été un coup dur pour la présidence colombienne, qui s'était beaucoup investie dans l'organisation de cette COP16. Susana Muhamad, la présidente du sommet, a reconnu que cet échec "rend plus faible et plus lent le potentiel" du processus onusien, pourtant essentiel pour remédier à la crise de la nature qui menace la prospérité de l'humanité.Des avancées malgré tout
Malgré cet échec retentissant, la présidence colombienne se félicite d'avoir obtenu l'adoption de décisions importantes, comme le renforcement du statut des peuples autochtones dans les COP biodiversité, la reconnaissance des "afrodescendants" et la mise en place d'un fonds multilatéral pour partager les bénéfices tirés du génome numérisé de plantes et d'animaux. Ces avancées, bien que modestes, témoignent de la volonté de certains pays de faire progresser la protection de la biodiversité.Un appel à l'action pour la COP15
Alors que la COP15 sur la biodiversité se tiendra en décembre 2022 à Montréal, cet échec de la COP16 sonne comme un avertissement. Les pays doivent impérativement trouver un accord sur le financement et le suivi des engagements pour sauver la nature, sous peine de compromettre gravement l'avenir de notre planète. L'heure est à l'action, et les dirigeants mondiaux devront faire preuve d'un engagement sans faille pour relever ce défi crucial pour l'humanité.