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EN DIRECT Election américaine 2024 : Kamala Harris et Donald Trump jettent …
2024-11-04
Alors que la campagne présidentielle américaine touche à sa fin, Donald Trump a de nouveau fait l'objet de vives critiques suite à des propos menaçants envers les journalistes. Ses équipes ont tenté de minimiser les déclarations du candidat républicain, mais le mal est fait. Parallèlement, les dépenses de campagne des deux candidats ont été révélées, avec un écart important entre Kamala Harris et Trump. Enfin, les enjeux de cette élection vont bien au-delà de la simple course à la Maison-Blanche, avec le renouvellement partiel du Congrès.

Une campagne présidentielle sous haute tension

Des propos choquants de Trump envers les journalistes

Lors d'un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump s'est une nouvelle fois montré particulièrement virulent envers les médias, les accusant de diffuser de fausses informations. Faisant référence au vitrage blindé installé autour de lui après deux tentatives d'assassinat, le candidat républicain a déclaré que pour l'atteindre, "il faudrait tirer au travers" des journalistes, ajoutant que cela ne le dérangerait pas. Ses équipes ont ensuite tenté de minimiser ces propos, expliquant que Trump aurait seulement voulu mettre en garde les journalistes des menaces qu'ils pourraient recevoir. Mais le mal est fait, et cette nouvelle polémique risque d'avoir un impact sur la fin de campagne.

Une campagne particulièrement onéreuse

Selon des chiffres officiels, l'équipe de Kamala Harris a dépensé 270 millions de dollars pour financer sa campagne en septembre, contre seulement 78 millions pour le camp de Donald Trump. La candidate démocrate a également collecté plus d'un milliard de dollars depuis son entrée en campagne en juillet, après le retrait de Joe Biden. Un record pour un trimestre de campagne présidentielle.

Un scrutin indirect pour désigner le président

L'élection présidentielle américaine se joue en réalité au niveau des grands électeurs, et non au suffrage universel direct. Les Américains votent pour 538 grands électeurs, qui désignent ensuite le président. Pour être élu, un candidat doit obtenir la voix de 270 grands électeurs. Chaque État a un nombre de grands électeurs différent, calculé en additionnant le nombre de sénateurs (deux par État) et le nombre de représentants à la Chambre.

Des enjeux au-delà de la présidentielle

Au-delà de l'élection présidentielle, les Américains vont également voter pour renouveler le Congrès. 34 sièges de sénateurs (sur 100) et les 435 sièges de la Chambre des représentants sont en jeu. Les républicains espèrent inverser la courte majorité démocrate au Sénat, tandis que les démocrates espèrent reconquérir la Chambre, actuellement à majorité républicaine.

Le poids des "swing states"

Les sept "swing states", États clés qui ne penchent pas clairement pour un parti, seront déterminants dans cette élection. Du Michigan à l'Arizona en passant par le Nevada, le Wisconsin, la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord, Donald Trump et Kamala Harris y concentrent leurs derniers efforts pour arracher la victoire. Dans une élection extrêmement serrée, la présidence risque de se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près.

Kamala Harris a voté par correspondance

La candidate démocrate a annoncé dimanche qu'elle avait voté par correspondance dans l'élection qui l'oppose à Donald Trump. Un geste symbolique qui intervient à deux jours du scrutin.
Périmètre, interdiction de circuler… voici les règles de la ZTL instaurée à Paris ce lundi
2024-11-04
Paris, la ville lumière, s'apprête à vivre un changement majeur dans son paysage urbain. À partir du 4 novembre prochain, une nouvelle zone à trafic limité (ZTL) sera instaurée dans le cœur de la capitale, visant à réduire la circulation automobile et à favoriser des modes de transport plus durables. Cette initiative, portée par la maire socialiste Anne Hidalgo, s'inscrit dans une tendance européenne de repenser la mobilité dans les centres-villes.

Une Transformation Ambitieuse pour une Ville plus Verte et Accessible

Vers une Réduction Substantielle de la Circulation

La mise en place de cette ZTL dans les quatre premiers arrondissements de Paris devrait entraîner une diminution significative du trafic automobile. Selon les estimations de la mairie, on s'attend à une baisse de 30% de la circulation sur l'avenue de l'Opéra et de 15% sur le boulevard de Sébastopol. Cette mesure vise à libérer de l'espace public occupé par les voitures, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour les modes de transport actifs comme les vélos et les trottinettes.

Amélioration de la Qualité de l'Air et de la Tranquillité Sonore

Outre la réduction du trafic, la ZTL devrait également avoir un impact positif sur la qualité de l'air et la pollution sonore dans le centre-ville. Les études d'impact menées par la mairie prévoient une baisse de 15% des concentrations de dioxyde d'azote sur l'avenue de l'Opéra et le boulevard Henri IV, ainsi qu'une diminution de 10% sur le boulevard de Sébastopol. Cette amélioration de l'environnement urbain bénéficiera directement aux 110 000 habitants de l'hypercentre parisien.

Une Mise en Œuvre Progressive et Encadrée

La mise en place de cette ZTL ne se fera pas sans défis. La mairie a dû négocier avec la préfecture de police pour définir les contours exacts de la zone, excluant finalement certains quartiers de la rive gauche et les îles de la Cité et Saint-Louis. Le contrôle de l'accès à la zone sera progressif, avec une première phase de pédagogie suivie d'une phase de verbalisation. Des cartes de résidents et un système d'auto-déclaration en ligne seront mis en place pour faciliter la gestion des autorisations.

Réactions Mitigées des Acteurs Locaux

Cette transformation de la mobilité dans le centre de Paris suscite des réactions contrastées. Si l'adjoint écologiste David Belliard y voit une amélioration du quotidien des habitants, d'autres élus comme Aurélien Véron (Paris-Centre) craignent des embouteillages sur les axes adjacents et une perturbation du dynamisme commercial et culturel du secteur. Les commerçants et riverains se disent également très inquiets face à ces changements.

Une Étape Vers une Ville plus Durable

Malgré les défis à relever, la mise en place de cette ZTL s'inscrit dans une tendance européenne de repenser la mobilité urbaine. Des villes comme Madrid, Milan ou Rome ont déjà emprunté cette voie, libérant leurs centres-villes de la prédominance automobile pour favoriser des modes de transport plus écologiques et une meilleure qualité de vie. Pour Paris, cette initiative représente une étape importante dans sa transition vers une ville plus durable, où l'espace public sera davantage partagé entre les différents usagers.
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Quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty, le procès d’un engrenage mortifère s’ouvre ce lundi à Paris
2024-11-04
Près d'un an après le procès des mineurs impliqués, la cour d'assises spéciale de Paris rouvre ses portes pour juger les huit adultes accusés dans l'assassinat de Samuel Paty, un professeur d'histoire-géographie décapité pour avoir enseigné la liberté d'expression. Ce procès, chargé de symboles, survient après ceux de l'attentat du 14-Juillet et avant celui de l'attentat à la basilique de Nice, formant une sombre trilogie de notre histoire contemporaine.

Un Drame Annoncé, une Tragédie Inévitable

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, 47 ans, quitte le collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, l'esprit alerte. Depuis dix jours, son cours sur la liberté d'expression a semé le trouble chez certains parents d'élèves et dans la communauté éducative. Il sent une cible dans son dos, et à juste titre.Dans le cadre du procès des attentats de janvier 2015, Samuel Paty a présenté deux caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Prenant soin de proposer aux élèves qui le souhaitaient de sortir quelques instants ou de détourner le regard, il n'a pas anticipé les conséquences désastreuses de son geste. Une élève turbulente, Z., prétendra ne pas avoir assisté au cours, trompant son père qui la croit.

La Campagne de Cyberharcèlement Fatale

Brahim Chnina, un père d'élève, publie alors trois vidéos dénonçant une offense islamophobe et ciblant Samuel Paty. C'est le début d'une campagne de cyberharcèlement qui aura une issue tragique. Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste franco-marocain, fustige dans une vidéo un "voyou enseignant", attisant les tensions autour du collège.

L'Acte Barbare d'Abdoullakh Anzorov

C'est dans ce climat de peur et de tension que le Russe d'origine tchétchène, Abdoullakh Anzorov, 18 ans et radicalisé, entre en contact avec le père de Z. Il attend Samuel Paty à la sortie des cours, le roue de coups de couteau en criant "Allah akbar" et le décapite. Puis il revendique son crime en publiant une photo de cette scène d'horreur sur Twitter, avant d'être abattu par la police.

Les Condamnations des Mineurs Impliqués

Le 8 décembre 2023, le tribunal pour enfants de Paris condamne six anciens élèves du collège de Samuel Paty. Z., l'adolescente qui a menti, écope de 18 mois de prison avec sursis probatoire. Les peines s'étalent de 14 à 24 mois avec sursis, et 6 mois ferme pour le collégien qui avait fait le guet avec le terroriste. Cinq ados l'avaient aidé à identifier sa proie, moyennant quelques billets.

La Chaîne de Responsabilités des Adultes

À partir de ce lundi, huit adultes âgés de 22 à 65 ans comparaissent devant la cour d'assises spécialement constituée. Six d'entre eux répondent d'"association de malfaiteurs terroriste", un crime passible de 30 ans de réclusion criminelle. C'est le cas de Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui, qui rejettent toute part de responsabilité. Yusuf Cinar, Ismaïl Gamaev, Louqmane Ingar et Priscilla Mangel sont accusés d'avoir incité Anzorov à passer à l'acte, via Snapchat ou Twitter. Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, quant à eux, l'ont aidé à se procurer ses armes. Jugés pour "complicité d'assassinat terroriste", ils encourent la réclusion à perpétuité.

Un Procès Ultra Médiatique, une Quête de Justice

Depuis quatre ans, Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel, défend la mémoire de son frère. Elle s'apprête à "plonger" dans ce "procès ultra médiatique", qui s'annonce comme sept semaines d'audience douloureuses jusqu'au 19 décembre au palais de justice de Paris. Du 10 au 28 février prochains, Brahim Aouissaoui y sera jugé à son tour pour l'attaque au couteau qui fit trois victimes, à Nice, le 29 octobre 2020, treize jours après la mort de Samuel Paty.
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